Après la fermeture des chantiers navals en 1986, le port de La Ciotat (13) a réussi à sortir de l'impasse et s'offre aujourd'hui une seconde jeunesse… En pariant sur le luxe.
Tout débute en 1995, lorsqu'un accord fixant les objectifs de la reconversion du site, est trouvé entre les différentes collectivités territoriales et les syndicats. La Semidep, société d'économie mixte, est ainsi créée.
« Nous avons tout d'abord misé sur la voile de performance et la petite plaisance. Mais très vite nous nous sommes orientés vers la grande plaisance », relate Jean-Philippe Mignard, directeur général. La Semidep ne s'est pas trompée sur le marché. En 1995, 4 000 grands yachts sillonnaient les mers, 6 000 aujourd'hui, 8 000 en 2015.
Pour s'adapter à la grande plaisance, le site, qui dispose d'une surface de 34 hectares a bénéficié d'un investissement de 42 millions d'€. « En Méditerranée, nous sommes les seuls, avec Barcelone, à disposer d'un ascenseur permettant de déposer à terre des bateaux de 40 à 80 mètres, par tous les temps. Mais Barcelone ne possède que 7 places de stationnement à terre contre 17 ici ! ».
Depuis la mise en exploitation du site en mars 2007, les clients affluent. 44 sur l'année 2007, alors que les prévisions les plus optimistes tablaient sur 26. En 2012 au plus tard, Jean-Philippe Mignard espère accueillir annuellement 100 bateaux de grande plaisance (+ 40 mètres de longueur) par an et passer ainsi de 520 personnes travaillant sur le site à 1000.
Par ailleurs, 5,4 millions d'€ devraient être investis afin de permettre au port d'accueillir dès 2009 des bateaux de moyenne plaisance (entre 20 à 40 mètres de longueur). « Notre objectif est de réceptionner, en 2015, 150 bateaux de moyenne plaisance et 100 yachts de très grande taille par an. Soit 250 unités au total ». Faisant ainsi de La Ciotat l'un des chantiers de réparation navale de plaisance les plus visibles au monde…