Ancienne zone d’activités, le futur quartier Atlantis, au pied du RER, fait l’objet, depuis 2006, d’une métamorphose pour se muer en une zone mixte accueillant logements et bureaux. Initiée par la Ville de Massy, cette mutation se traduit par la construction d’une nouvelle offre de logements. « Le quartier comprend des terrains en chantier qui créent des discontinuités dans le paysage urbain« , confie Willem Pauwels, directeur de la Semmassy, la Société d’économie mixte qui pilote l’aménagement du quartier, « notre objectif était de masquer les clôtures qui longent les chantiers et d’embellir l’environnement quotidien des habitants de ce quartier en devenir pour rendre les travaux plus supportables« . Les clôtures ont donc été remplacées par des palissades en bois de 2 m de hauteur et mises à disposition de trois artistes de street art : deux Barcelonais, H101 et Kenor, et un Français Jordane Saget alias J3. « Le choix s’est effectué, avec le service culturel de la ville de Massy, en faveur d’artistes aux réalisations abstraites », précise Willem Pauwels.
L’art comme facteur de lien social
Cette initiative a reçu un bon accueil. « Cette intervention a montré que l’art était un facteur de lien social » souligne le directeur, « la démarche a suscité de la curiosité, des discussions avec les artistes« . L’espace public devenu espace de création renforce également, selon lui, l’attractivité de la ville. « Sortir l’art des espaces institutionnels renvoie une image de dynamisme : l’art apparaît comme symptomatique d’une ville qui bouge« , poursuit-il.
L’opération sera donc renouvelée sur d’autres clôtures de chantier du quartier Atlantis : quatre autres fresques sont en projet. Une nouvelle portion de palissades de 80 m, le long du mail Cousteau, sera mise à disposition de trois autres artistes en octobre. Ils réaliseront une fresque collective à partir d’un thème commun. Une seconde devrait ensuite être réalisée d’ici à la fin de l’année. « L’idée n’est pas de créer un musée à ciel ouvert, mais de jalonner le territoire en mêlant l’utile à l’agréable », conclut Willem Pauwels.
Elsa Bellanger/Naja