Les fruits, légumes, fleurs et autres produits frais s’étalent généreusement dans le marché de dix hectares dédié aux filières de l’agroalimentaire et de la logistique. Trois fois par semaine, Mercadis, le Min montpelliérain, est en pleine effervescence : 400 à 500 personnes, acheteurs producteurs et grossistes, s’y retrouvent et bénéficient d’une infrastructure logistique et frigorifique de pointe. « Une centaine de producteurs régionaux viennent y commercialiser leur marchandise », explique Olivier Lauro qui dirige la Somimon, la société d’économie mixte gestionnaire du marché d’intérêt national. « Nous sommes la vitrine de la production locale et de saison dont nous voulons soutenir le développement. Il nous faut donc adapter le Min, accueillir dans les meilleures conditions et offrir davantage de valeur ajoutée aux acteurs qui viennent de toute la région Languedoc-Roussillon, voire au-delà ».
Depuis son arrivée à la tête de la Sem en décembre 2008, le directeur a voulu donner une dimension supplémentaire au marché en organisant des évènements capables de valoriser les productions locales. Un Concours des fromages Sud de France a ainsi été lancé le 15 mai dernier et le 1er Salon des fleurs et des plantes est prévu le 5 octobre prochain. D’autres manifestations autour du vin, de l’huile d’olive et autres produits locaux devraient se multiplier dans le futur grâce à l’amplification des synergies avec les partenaires du Min*.
« Ces nouveautés visent à renforcer la place du marché dans l’économie comme plate-forme incontournable de la production locale », commente le directeur de la Sem. La stratégie devrait permettre à Mercadis de maintenir son niveau d’activité en 2009 (2,4 M€ de chiffre d’affaires en 2008). « La période difficile que nous traversons à moins d’impact sur l’activité agro-alimentaire que sur les activités horticole ou logistique, mais notre parc immobilier d’entreprise locatif de 40 000 m2 souffre particulièrement de la situation économique », confie Olivier Lauro.
Pour répondre à la demande des utilisateurs du Min, le directeur a également lancé des études de faisabilité, avec le soutien de l’Ademe, afin d’installer des ombrières sous la forme de panneaux photovoltaïques. Une initiative qui renforce la position de la Somimon en faveur du développement durable. La Sem a déjà mis en place une politique de recyclage de 73 % des déchets produits sur le marché. Un taux honorable, nettement supérieur à la moyenne nationale des Min qui est de 60 %.
* dont Montpellier Agglomération, la ville de Montpellier, le Conseil régional Languedoc-Roussillon, la CCI, la Chambre des métiers, les Chambres régionales et départementales d’agriculture, Supagro, Sud de France, l’Association régionale des industriels agro-alimentaires