Flambant neuve, la crèche Haut comme 3 pommes, installée à Marvejols (Lozère) vient d'ouvrir ses portes. Un bel équipement de 1 000 m2 – trois fois plus que l'ancienne crèche associative, vétuste et plus du tout aux normes – avec des locaux spacieux et adaptés qui accueille 55 berceaux soit 6 de plus qu'avant.
Porté par la communauté de communes du Gévaudan (12 communes pour 10 500 habitants), consciente de l'ampleur des besoins et s'étant dotée de la compétence petite enfance début 2015, le bâtiment a coûté deux millions d'euros. Un investissement important possible grâce aux 60 % de subventions obtenus de l'État, de la Caf et du département. "Les élus, qui voulaient assurer la gestion de l'équipement, ont rapidement été convaincu par la Spl qui offrait de vraies garanties", explique Philippe Vallée, directeur général des services de la communauté de communes.
Préserver l'emploi
Au départ, ce choix ne coulait pas de source pour un outil juridique mal connu des élus, et de surcroît encore peu utilisé en matière de petite enfance. "La Spl répondait à plusieurs critères : disposer d'une transparence de gestion de l'équipement, préserver les emplois existants de l'association", détaille Philippe Vallée. Il a été frappé à la porte de la Fédération des Epl, courant 2015, qui l'a conseillé et assisté pour la création de la Spl.
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"Auparavant, la situation n'apparaissait pas vraiment pas satisfaisante pour les élus qui n'étaient pas associés à la gestion de l'association", indique Serge Chazalmartin, PDG de la Spl Les Petits Loups du Gevaudan. "Facile à mettre en place, la Spl nous permet d'assurer une mission de service public tout en disposant d'une souplesse de gestion". "De nature privée, cette gestion est également beaucoup plus souple et cela en conservant de réelles marges de manœuvre", poursuit Mymose Clain, directrice de la Spl.
Avec une équipe encadrante renforcée, la crèche dispose de 19 équivalents temps pleins (dont 5 contrats aidés) contre 15 auparavant. Confiants, les élus attendent la fin de l'année pour dresser un premier bilan du fonctionnement de la Spl. "Si cela marche bien, pourquoi ne pas lui ajouter d'autres activités en matière de petite enfance par la suite", avance déjà Serge Chazalmartin.
Philippe Pottiée-Sperry