Le pari est ambitieux et anticipe un nouveau règlement européen qui interdira à l’horizon 2019 à la RDTL (Régie départementale de transports des Landes) d’intervenir en dehors des activités dévolues à son actionnaire, le département. Elle ne pourra en effet plus exercer de prestations qui relèvent de la mise en concurrence, comme les transports urbains. En créant la Spl Trans-Landes en février 2012, la communauté d’agglomération du Grand Dax et le département des Landes, ont repris en main le développement du réseau de transport public de la communauté d’agglomération et du département sous un nouveau statut, profitant de l’opportunité pour lui donner une nouvelle dynamique.
Le transport scolaire s’inscrit logiquement dans cette stratégie. La rentrée de septembre 2012 correspond d’ailleurs au transfert d’une partie des salariés de la RDTL, à temps partiel ou complet suivant les fonctions, dans la nouvelle Société publique locale. Matériel roulant, bureaux et parkings sont également loués par la Spl Trans-Landes à la Régie, et refacturés, dans la prestation globale, au Département et au Grand Dax. Pour le Grand Dax, une douzaine de véhicules sont concernés, auxquels s’ajoutent six minibus de 22 places (11 places assises) du tout nouveau réseau Vitenville qui assure gratuitement depuis juin 2012 les transferts des parkings périphériques du Grand Dax vers le centre-ville.
Créer des économies d’échelle
Au total, une quarantaine de lignes scolaires et quatre lignes régulières, jusqu’à présent gérées par la RDTL, sont transférées à la Spl, soit un peu plus du tiers du chiffre d’affaires de la Régie. « Cela représente environ 15 à 20 % de l’ensemble des lignes scolaires du Département », précise Alain Cazeneuve, directeur général de Trans-Landes. Objectifs des collectivités locales : « Créer des économies d’échelle et optimiser au maximum l’utilisation du matériel, à travers l’innovation et la multimodalité ».
La Spl travaille, par exemple, sur une nouvelle billettique, ou encore sur une simplification tarifaire, qui devraient rendre plus attractive et doper l’utilisation des transports publics. La refonte du réseau de transport prévoit également à terme d’intégrer le transport scolaire et urbain dans une logique de synergie, « avec une offre plus étendue et optimisée ». Des conducteurs scolaires pourront ainsi travailler sur d’autres lignes urbaines, « permettant la création de postes à temps complet », commente Alain Cazeneuve. Dans cette zone touristique, ils pourraient, par exemple, profiter de la fermeture des établissements scolaires en juillet-août pour conduire des navettes estivales dans des stations balnéaires de communes, comme Ondres, avec sa plage populaire le long de l’Océan atlantique ou de communautés de communes qui adhèreraient à la Spl.