C’est une nouvelle locomotive culturelle qui verra le jour en février à Sarrebourg (Moselle) sous l’impulsion de la municipalité. Le cinéma Le Lorrain passera alors de 3 à 5 salles pour devenir le Ciné Sar et s’installer sur une ancienne friche militaire du centre ville, en périphérie du futur écoquartier de la ville, le Gérôme. En proposant aussi bien les sorties nationales que des films art et essai, dans des salles modernes équipées de projecteurs et son numériques, le nouveau cinéma veut séduire tous les publics de la commune et de son aire urbaine (32 000 habitants). Grand public, mais aussi cinéphiles, seniors et même scolaires y trouveront une offre adaptée, selon la municipalité. L’objectif est d’apporter « une animation de qualité et un véritable outil culturel dans ce territoire rural », explique Alain Marty, député-maire de Sarrebourg.
Confiée jusqu’à présent à une association, la gestion du cinéma sera désormais assurée par la Spl Sarrebourg Culture, créée par la Ville avec la commune de Réding (qui détient 5 % du capital). La Spl pourrait également gérer à terme une future salle de spectacle, prévue à proximité, dans l’écoquartier.
Une offre alternative et d’intérêt général
Le choix de maintenir dans Sarrebourg une activité́ cinématographique a été largement soutenu par ses habitants. Ils sont 100 000 à 110 000 chaque année à venir dans le cinéma Le Lorrain depuis son achat et sa rénovation au début des années 1990 par la municipalité. Selon les prévisions, ce chiffre devrait avoisiner les 150 000 avec le nouveau complexe Ciné Sar qui bénéficiera de 5 salles (dont une de 323 places avec écran géant de 16 mètres sur 6,5 mètres) qui permettront d’étoffer la programmation et de faciliter la rotation des films. Le développement de l’écoquartier voisin, avec une première tranche de plus de 500 logements qui doit démarrer cette année, participera à la dynamique : une voie piétonne le reliera à l’esplanade du cinéma. « Bar, snack et restaurant devraient également voir le jour dans une perspective de synergie », confie Alain Marty.
Sarrebourg veut aussi soutenir la diversité culturelle et en particulier cinématographique. Pour le député-maire, « il est primordial que la Ville assure l’émergence d’une offre alternative de qualité dans une perspective d’intérêt général, à des prix accessibles au plus grand nombre ». Selon une étude de la Ville, les tarifs proposés sont en effet inférieurs de 30 % à ceux généralement affichés par les grands groupes, soit 7,40 € pour un tarif normal (5,80 € en tarif réduit) contre plus de 10 euros dans les multiplexes de type UGC, Pathé et Gaumont des villes voisines (7 euros ou plus en tarif réduit).