Pas un colloque sur la transition énergétique ou sur la ville de demain sans que la voiture ne soit pointée du doigt. Le zéro-voiture reste néanmoins une utopie.
Directeur général de Saemes, Alain Devès est lucide : "Face à des villes qui veulent moins de voitures en surface et développent les modes doux de déplacements, nous devons renouveler notre modèle économique. Chaque année, nous perdons entre 3 à 4 % de fréquentation à Paris". Il faut donc anticiper. "Notre survie dépendra du numérique. Dans un futur proche, un automobiliste cherchera à réserver sa place en amont. A nous de lui offrir le meilleur service", ajoute-t-il.
Paradoxalement, l'auto-partage, censé réduire le nombre de voitures en circulation, s'offre comme une chance. "Ces voitures se louent sur internet et doivent stationner dans des endroits sûrs. Le développement de Zipcar, site lancé par une start-up américaine et présent sur Paris, montre que les parkings peuvent entrer dans une logique de développement durable".
Les bonnes idées sont les bienvenues
Saemes s'est donc associée à OpenDataSoft pour faire bénéficier de services innovants à ses clients, par le biais des start-up ou développeurs qui viendront chercher les informations sur la plateforme Saemes pour alimenter leurs applications. OpenDataSaemes permet en effet de visualiser les données qui sont transférées grâce aux APIs -interface de programmation interactive.
Cette collaboration a vu le jour en mars 2016 : coordonnées Gps, services, moyens de paiement, tarifs, horaires, accessibilité aux personnes à mobilité réduite (PMR), bornes de recharges pour les voitures électriques…
L'objectif est de monter d'un cran avec la mise en circulation des données dynamiques, permettant de visualiser en temps réel la disponibilité des places de parking, avec une différenciation (voitures, motos, PMR et véhicules électriques) pour coller aux attentes des différents publics.
"Nous ne devons pas être la traîne de la smart mobilité. Nous invitons les start-ups innovantes à entrer en contact avec nous lorsqu'elles mettront en place des outils prédictifs permettant d'anticiper les disponibilités ou favorisant l'intermodalité la plus fluide entre les différents modes de déplacement", conclut Alain Deves.