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Les premiers résultats très « positifs » de l’Îlot Hikari

Publié le 2 février 2016

Inauguré en septembre 2015, le premier îlot urbain à énergie positive assoit sa place de démonstrateur au cœur de Lyon Confluence, attestant d’un futur urbain déjà présent.

Vue d’ensemble de nuit : Les trois bâtiments de l’îlot Hikari expriment la pointe de l’architecture bioclimatique, au cœur du nouvel écoquartier lyonnais de La Confluence labellisé par WWF.© Olivier Guerrin

Emblématique du grand projet urbain durable de La Confluence qui vise à doubler le centre-ville de Lyon sur 150 hectares d'ici 2025, l'îlot Hikari – "lumière" en japonais – y érige depuis septembre ses 3 bâtiments à énergie positive. Sous l'impulsion de la Spl Lyon Confluence*, aménageur du projet, et de l'agence publique japonaise Nedo, équivalente de "notre" Ademe, l'opération se veut exemplaire en repoussant les limites énergétiques sans économiser sur les innovations!

Dans sa conception bioclimatique d'abord. Celle-ci est fondée sur la complémentarité des sources – panneaux photovoltaïques, centrale de cogénération à l'huile de colza, géothermie – pour assurer une production maximale en chaleur et électricité. Dans sa configuration ensuite, qui joue de la multiplicité des bâtiments comme de la mixité des usages – bureaux, logements, commerces – pour mutualiser les cycles de production et de consommation. Et enfin, dans sa domotique (Home ou Building Energy System Management) signée Toshiba, qui assure une gestion ultra-fine de l'ensemble, via un pilotage central des données depuis le sous-sol interconnecté aux trois bâtiments. 

Un pari réussi

Résultat : "avec 465 MW/h d'énergie électrique, soit les besoins de 160 foyers tout poste, Hikari et ses 12 800 m2 produit plus d'énergie qu'il n'en consomme", résume Flavie Cluzel, du service communication de la Spl.

Qu'en est-il trois mois après ? "Aucun différentiel notable avec les estimations, les interventions se limitant à de simples opérations de régulation saisonnière", se félicite Ana Vidal-Andujar, directrice régionale Immobilier d'entreprise Sud-Est du groupe Bouygues.

Mais le constructeur ne considère pas pour autant sa mission achevée : "Le métier de promoteur change, car si intervenir aux côtés d'une Spl emporte déjà une grande exigence urbanistique, travailler dans le cadre d'une opération aussi spécifique nous conduit à accompagner le projet et ses habitants sur le long terme", souligne  la dirigeante.

Pendant ce temps, le chantier de La Confluence se poursuit, innovations comprises. Les promeneurs du quai Rambaud préféreront sans doute les nouveaux matériaux de façade de la dernière œuvre de Rudy Ricciotti auquel Marseille doit son Mucem. Les plus avertis salueront plutôt le futur parc de véhicules en auto-partage alimenté par de l'énergie renouvelable qui, tout comme Hikari, s'insère au programme "Lyon Smart Community" que Lyon Confluence poursuit avec Nedo depuis le concours enlevé par la Spl en 2012.

Laurence Denès

*Ancienne Sem puis Spla devenue Spl en 2012, depuis 2015 détenue à 93 % par la Métropole de Lyon et à 7 % par la ville et cinq collectivités locales : région Rhône-Alpes, département du Rhône, villes de La Mulatière, Oullins et Sainte-Foy-lès-Lyon. 

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