Fort d’un patrimoine de 8 300 logements intermédiaires et conventionnés (meublés, maisons, appartements…) et de 21 000 m² de bureaux, commerces et locaux d’activités, la Sem Ligeris, opérateur immobilier de la ville de Tours, est un acteur engagé du patrimoine locatif sur son territoire. « Aujourd’hui, nos 120 collaborateurs œuvrent au quotidien pour développer l’entreprise et assurer un service de qualité aux locataires, à travers notamment l’entretien et la rénovation du patrimoine », explique Pierre Rochery, son directeur général.
De jeunes adultes autistes accompagnés par Alva
L’implication de l’opérateur immobilier dans cet esprit « ESS » se matérialise dans le cadre de l’opération de réhabilitation de l’ancienne poste Grammont. « Nous avons fait l’acquisition de cet ancien immeuble emblématique des années 50. Il présente une surface de 1 560 m². Nous avons décidé de le reconvertir en une opération mixte regroupant 27 logements et 160 m² d’espaces communs et de bureaux ». 6 logements sociaux inclusifs sont adaptés pour de jeunes adultes autistes Asperger, avec un traitement des problématiques sensorielles (bruit, lumière). Dans cette optique, la Sem est épaulée par l’association Alva qui aura la charge de commercialiser les logements mis à sa disposition et d’accompagner ses locataires dans leur quotidien.
Mobilier « surcyclé »
L’opération innovante ne s’arrête pas en si bon chemin. Ligeris a décidé d’équiper ses 18 logements individuels et ses 3 colocations avec 100 % de mobilier « surcyclé ». « Pour cela, nous nous sommes entourés de partenaires locaux tels que Valesens, RCP Design Global et Tri 37 ». Ce projet entre dans le droit fil du référentiel de la ville de Tours « pour une Ville écologique et solidaire », qui encourage les constructeurs « à concevoir la ville économe qui promeut la réhabilitation, le réemploi et le recyclage ».
200 meubles issus du recyclage
Concrètement, « les équipes composées de designers et de professionnels à la retraite jouent un rôle de passeurs de savoir-faire auprès d’adultes en insertion. Ils récupèrent des déchets, les trient et les classent en vue de leur revalorisation. Ensuite, ils dessinent, conçoivent, fabriquent et installent les meubles. Ainsi les 200 meubles produits pour une nouvelle collection à vivre (bureaux, armoires, chaises, penderies, tables basses…) à partir des encombrants et objets délaissés seront installés dans la future résidence », décrit le directeur. La résidence, en cours de finalisation, accueillera ses premiers locataires à l’été 2023.
Un effet positif pour les salariés de Ligeris
Cette convergence avec le secteur de l’ESS n’est pas en soi une surprise : « Ligeris dont l’activité est ancrée sur son territoire bénéficie d’un réseau dense et riche d’associations partenaires. C’est dans le cadre de ce réseau que Ligeris a rencontré des partenaires qui se sont impliqués dans ce premier projet de fabrication de 200 meubles. Nous souhaitons poursuivre l’accompagnement de la structuration de cette filière de réemploi ». A travers cette démarche, Ligeris confirme sa volonté d’être un acteur immobilier pas comme les autres. « La démarche que nous avons engagée a permis aux collaborateurs de s’impliquer dans un projet novateur, emblématique et singulier. Les équipes se sont retrouvées autour d’un projet porteur de sens, vecteur de valeurs fortes », conclut Pierre Rochery.
