Avec 37 % des légumes provenant du Nord-Pas-de-Calais, contre seulement 10 % il y a 11 ans, le MIN poursuit sa démarche de soutien à une agriculture de proximité. Sa stratégie s’appuie également sur une recherche de qualité qui valorise les productions. « Nous avons lancé en 2006 une garantie de qualité, nommée ASHA (Action Sécurité et Hygiène Alimentaire), en partenariat avec l’Institut Pasteur de Lille, explique Didier Delmotte, directeur général de la Sogemin, Sem gestionnaire du MIN. Elle assure au consommateur que les produits commercialisés ASHA font mieux que toutes les normes existantes en terme d’hygiène alimentaire ». La charte ne concerne pas uniquement les fruits et légumes régionaux, mais leur fait la part belle avec les pommes de terre, pêches, nectarines, et autres pommes. « Nos produits estampillés ASHA offrent une garantie en termes de valeur calorique, de qualités diététiques, et de teneur en vitamines, précise Didier Delmotte. Les résidus de pesticides doivent également respecter des limites maximales « deux fois inférieures aux normes françaises et européennes ». La charte fédère des producteurs, opérateurs, commerçants, consommateurs locaux, et UFC Que Choisir comme partenaire.
La modernisation au service de la qualité
Les producteurs qui s’engagent doivent accepter les contrôles inopinés annuels de l’Institut Pasteur de Lille, garant du respect des normes strictes imposées. « Les ventes ASHA représentent aujourd’hui environ 6 000 tonnes par an, soit 3 % du tonnage annuel », ajoute Didier Delmotte. Une belle vitrine pour le MIN qui a obtenu le premier prix du meilleur marché de l’année sur le thème de la sécurité alimentaire, lors du congrès de l’Union mondiale des marchés de gros en octobre 2011, en Chine. Cette stratégie de qualité est confortée par les travaux de modernisation menés dans le MIN depuis novembre 2004. Un budget global de 23 millions d’euros a été engagé par les collectivités locales, la Sogemin et les grossistes afin de moderniser et d’accroître la notoriété du deuxième MIN de France.
Autre initiative : la création d’un Centre multimodal de distribution urbaine, GIE dont l’ambition est de mutualiser et de réduire au maximum les transports en camion sur les « derniers kilomètres » en centre-ville. La démarche s’inscrit dans une logique de développement durable avec des véhicules électriques ou fonctionnant au gaz ou à l’électricité qui ravitailleront les commerces de proximité.