Avec ses 14 hectares de terrain aux portes de Strasbourg, un savoir-faire acquis en plusieurs décennies, et des liens étroits avec les transporteurs, grossistes, producteurs et acheteurs, le marché de gros compte bien se positionner comme un acteur clé de la logistique urbaine de demain. Cette structure semi-publique représente un incontestable atout pour la Ville par son emplacement, ses accès, sa surface, mais aussi par le foncier qu’elle détient. Sensibilisée par l’enjeu du « dernier kilomètre », dans une logique moderne d’optimisation du stockage et du transport des marchandises en centre-ville, la Samins, gestionnaire du site, avait déjà lancé il y a deux ans une réflexion avec la CTS (Compagnie des Transports Strasbourgeois). L’idée, portait alors sur une éventuelle utilisation d’une rame de tramway pour le fret. C’est donc tout naturellement que les deux Sem ont participé en 2012 avec plusieurs autres acteurs locaux – dont le Port autonome, La Poste, la CCI et la Communauté urbaine de Strasbourg – à un projet d’étude sur les flux de marchandises, retenu par l’Etat dans le cadre du Programme d’investissements d’avenir en faveur de la Ville de demain. Le bureau d’étude, choisi après appel d’offres, doit fournir son rapport au cours des prochaines semaines.
Vers une synergie avec Parcus ?
« Il est important d’être en première ligne dans la stratégie de logistique urbaine que préparent les collectivités locales », commente Didier Rousseau, directeur de la Samins. L’enjeu est important dans cette ville de près de 300 000 habitants, avec un marché de gros où transitent déjà chaque année plus de 150 000 tonnes de marchandises, dont un tiers à destination du centre-ville. « Le Min est installé à l’une des portes d’entrée de Strasbourg, juste derrière la gare ferroviaire, avec un accès direct au boulevard périphérique et à l’autoroute A35 ». Le site possède ainsi de nombreux atouts pour devenir une plateforme de marchandises, dans une optique de mutualisation et d’optimisation, où elles pourraient être stockées « avant d’être dispatchées dans le centre de la ville par des véhicules propres ».
Une synergie pourrait aussi se faire avec Parcus, Société des parkings de la Communauté urbaine de Strasbourg. La société d’économie mixte, également gérée par Didier Rousseau, a en effet acquis un savoir-faire et une connaissance pointue de la problématique du stationnement dans la capitale alsacienne. La Sem gère pas moins de 25 000 places en voirie et ouvrage. Un autre atout potentiel pour cette logistique urbaine de demain qui se prépare.