Doubler la superficie de l'hyper-centre de Lyon : tel est l'objectif du projet d'aménagement « Lyon Confluence ». Entre Saône et Rhône, sur 150 hectares dont 70 de friches urbaines, les grues et les bulldozers s'activent depuis 2006 pour faire émerger « une nouvelle ville, qui combinera Haute qualité environnementale et grande architecture, et donnera une visibilité nouvelle à Lyon », explique Gérard Collomb, président du Grand Lyon et de Lyon Confluence, structure créée en 1999 pour piloter ce grand projet.
Pourvue d'un capital de 1,8 millions d'euros (détenu à 89 % par le Grand Lyon et à 11 % par d'autres collectivités), Lyon Confluence a troqué en janvier 2008 son statut de Sem pour celui de Société publique locale d'aménagement (SPLA), en réponse aux évolutions législatives en matière de concession d'aménagement.
Jusqu'en 2020, Lyon Confluence doit superviser plusieurs dizaines de chantiers de construction (logements, commerces, équipements de loisir et de culture, sièges d'entreprise et d'institutions…) qui donneront au quartier de la presqu'île un nouveau visage : celui d'une «centralité durable».
« Tout ce que l'on construit est HQE, nous donnons la priorité aux transports publics et aux modes de déplacement doux, nous veillons à ce qu'il y ait beaucoup d'espaces publics et de verdure, mais aussi beaucoup de mixité sociale, d'emploi et d'activité en centre ville. La diversité d'activité est fondamentale, tout comme la proximité : la ville de demain est un endroit où l'on peut habiter, travailler, se distraire, se cultiver, dans un même environnement, et sans avoir à utiliser sa voiture », explique Benoît Bardet, responsable de la communication de Lyon Confluence.
Et cette ville de demain est déjà en train de prendre corps, la première phase des travaux ayant notamment abouti au creusement du bassin de la future Place nautique, ou à la livraison du siège du journal Le Progrès. A terme, la population et le nombre d'emplois sur le quartier de la Confluence devrait tripler. Doté d'un grand nombre de pôles de culture et de loisirs, ce dernier « accueillera un nouveau tourisme urbain et contribuera au rayonnement international de Lyon », estime Pierre Joutard, directeur adjoint de Lyon Confluence.