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Méthanisation Géotexia : l’expérience collective

Publié le 18 novembre 2009, par Fabienne Berthet/Naja

C’est une première en France. L’unité de méthanisation Géotexia basée dans les Côtes d’Armor, dont l’assistance à maîtrise d’ouvrage est exercée par la Semaeb, associe agriculteurs, industriels et collectivités.

L’unité de méthanisation Géotexia dont les travaux ont commencé. © Semaeb

La Semaeb, (Société d'économie mixte pour l'aménagement et l'équipement de Bretagne) détenue à 74,37 % par les collectivités locales, consacre 80 % de son CA, d'environ 4 millions d'euros, aux travaux réalisés sur les lycées de la Région Bretagne, le reste du CA étant réparti entre des AMO ou mandats, ainsi que des missions d'aménagement dans les Côtes d'Armor, pour le compte de maîtres d'ouvrage publics ou privés. Elle a pris l'assistance à maîtrise d'ouvrage de l'unité de méthanisation Géotexia. Cette opération qui se déroule à l'échelle du territoire de la Communauté de communes du Mené dans les Côtes d'Armor associe plusieurs acteurs : agriculteurs (Cuma), industriels de l'agroalimentaire et élus, représentants les collectivités locales. Avec l'objectif de résoudre les excédents de matières organiques des uns et des autres tout en assurant une ressource en eau propre, une denrée rare dans la région.

Ce projet permet à tous les intervenants de se mettre aux normes tout en contribuant au respect de l'environnement, en préservant la qualité de l'eau et en utilisant des énergies propres renouvelables. Un projet qui cadre aussi avec celui de la Communauté de communes du Mené labellisé pôle d'excellence rurale. L'ambition est de traiter 45 000 tonnes de lisiers organiques, 40 000 tonnes de boues issues des industries agroalimentaires ou stations d'épuration des collectivités. L'idée revient aux agriculteurs. Ils sont 31 à avoir lancé le projet dans cette zone d'excédents structurels. La matière sera recyclée sous forme de méthane qui alimentera deux moteurs d'une puissance totale d'environ 1,5 MW électrique. L'énergie produite sera ensuite revendue à EDF avec, à l'arrivée, la transformation en engrais solide (4 000 t par an) et en engrais liquide (6 000 t par an) du digestat. L'eau traitée dont la teneur en nitrate sera inférieure à 5 mg/l doit permettre, avec un volume annoncé de 50 000 mètres cube par an, d'irriguer 14 hectares de cultures énergétiques (des taillis à très courtes rotations essentiellement) servant à l'alimentation de chaudières à bois collectives du secteur.

Le projet qui associe l‘industriel Idex spécialiste de la question des déchets (32 %), la Cuma, (34 %) et la Caisse des dépôts (34 %) nécessite un budget de 14 millions d'euros. L'agence de l'Eau, l'Ademe et le Feder apportent 36 % des subventions. Le reste est financé par un apport en capital des actionnaires ainsi que par l'emprunt. A la clé un CA de 4 millions d'euros. Mise en exploitation industrielle prévue début 2011.

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