Battements d'ailes multicolores, bourdonnements, grésillements ou crissements … Un monde mystérieux, souvent méconnu du grand public, se révèle dans la Cité des insectes dans toute sa splendeur et son intimité. Habituellement tapis sous terre, cachés dans les feuilles ou les herbes, dissimulés derrière des rochers ou autres, les insectes dévoilent leur vie fascinante et insolite au parc Micropolis. Le site a maintenu cette année son rythme d'activité et devrait accueillir au total plus de 70 000 visiteurs, attirés par une combinaison originale « qui associe émerveillement avec apprentissage, découverte avec émotion », commente Frédéric Jaladeau, directeur adjoint de la société d'économie mixte Cité des insectes, gestionnaire du parc.
Dans ce royaume dédié aux plus petits animaux de la planète, perché au-dessus du village de Saint Léons dans l'Aveyron, le site propose un voyage à travers 15 salles d'exposition où le vivant est toujours présent, mis en valeur par des plantes, des vivariums, des films, des documentaires ou des visites guidées.
Le contact avec les insectes est l'un des points forts du parc à thème. Une colonie de fourmis s'active sous les yeux des spectateurs qui assistent en direct à la vie d'une fourmilière comme ils n'avaient jamais pu en voir. Un peu plus loin, des crhysalides s'apprêtent à libérer de nouveau papillons au cœur d'une superbe serre tropicale. Partout la vie est présente et expliquée discrètement, efficacement, presque naturellement, sans chercher à s'imposer. « Ouvert des vacances de février jusqu'à celles de la Toussaint, nous maintenons les insectes actifs toute l'année grâce à des techniques d'élevage que maîtrisent bien les éleveurs de Micropolis », explique Frédéric Jaladeau.
Chaque année une nouvelle exposition s'ajoute aux nouveautés du parc pour assurer un renouvellement régulier des attractions et fidéliser les visiteurs. « Nous préparons pour 2010 une expo sur les insectes des jardins, précise Frédéric Jaladeau. Ils sont le maillon indispensable de l'équilibre écologique ». Cette attraction montrera, par exemple, comment la prolifération des pucerons est stoppée par les coccinelles, évitant l'utilisation de pesticide. Ou comment les bourdons multiplient les rendements des cultures maraîchères en favorisant la polenisation. Autre nouveauté 2010 : un espace qui reliera le monde des insectes à celui des végétaux. Des plantes carnivores seront installées dans une mini-tourbière, véritable interface entre laboratoire et milieu naturel.