Dernier vestige de l'ancien réseau de la Compagnie des chemins de fer du Sud de la France, la ligne Nice-Digne dite du « Train des pignes » est en train de subir une véritable cure de jouvence sous l'impulsion du Conseil régional Paca. Après en avoir délégué l'exploitation à la filiale de Véolia Transport CFTA en 2007, la Région a mandaté en octobre 2009 sa Société publique locale d'aménagement Aréa Paca pour assurer l'entretien du patrimoine bâti. Une mission que la Spla a pris à bras le corps, forte d'un budget global de 500 000 € à répartir entre les deux tronçons de la ligne (Nice-Entrevaux et Entrevaux-Digne). Dès la fin 2009, la société s'est ainsi attelée à refaire la peinture et le traitement anti-pigeons de la charpente de la buvette du terminus de Nice. C'est ensuite au tour des vestiaires de la gare d'être intégralement rénovés. Plus haut, à Touët sur Var, la couverture de la gare principale est également refaite dans la foulée, tout comme l'abri machines de la gare de Puget-Théniers, qui hérite d'une toiture entièrement nouvelle (charpente et couverture). Outre ces travaux structurels, des interventions ponctuelles ont également lieu ça et là, la dernière en date visant par exemple à remettre en place un relais radioélectrique à Chaudon-Norante.
Mais alors que le budget prévu pour le tronçon Nice-Entrevaux est déjà utilisé à près de 85 %, seuls 50 000 € (soit 20 % du budget) ont été engagés sur la partie Entrevaux-Digne. Une grande partie de l'enveloppe devrait en effet servir à la rénovation de la charpente et de la couverture de la gare d'Annot, pour laquelle un appel d'offres vient d'être lancé. Parallèlement, Aréa Paca prévoit encore de restaurer les menuiseries des logements et du restaurant de la gare de Villars sur Var.
Si ces réparations, qui tiennent plus de l'entretien préventif que de l'immédiate nécessité peuvent paraître anodines, elles contribuent à la préservation d'un patrimoine qui tendait ces dernières années à tomber en désuétude. « Les Chemins de fer de Provence n'ont pas assuré l'entretien régulier pendant des années, c'est pourquoi la Région s'en est saisi », explique Philippe Barde. Prochain défi : « faire de cette ligne un véritable transport en commun en investissant dans de nouvelles machines pour augmenter le trafic ».