Longtemps sinistrée, la Communauté urbaine Lille Métropole est l'une de ces collectivités françaises qui ont pris leur destin économique en main en s'appuyant sur l'économie mixte. Bel exemple du genre, la Sem du parc de la Haute Borne est à l'origine du pôle d'activités éponyme, qui constitue l'un des cinq fleurons du développement économique lillois, aux côtés d'Euralille, Euratechnologies, Eurasanté et l'Union. En dix ans, la société a réussi à drainer sur le site une soixantaine d'entreprises rassemblant pas moins de 5 000 salariés sur 125 000 m2 de bâtiments. Des implantations favorisées par un travail d'accompagnement qui s'est matérialisé par un panel varié de services aux entreprises allant de l'hébergement à la restauration en passant par l'aide à la création. Depuis 2003, le pôle comporte ainsi une résidence hôtelière de 90 appartements qui permet de loger leurs collaborateurs en déplacement. Une offre qui s'est enrichie au fil du temps avec trois crèches inter-entreprises de 40 places chacune, quatre restaurants et un salon de coiffure, et qui devrait s'élargir prochainement avec l'arrivée d'une banque et d'un pressing.
Parallèlement, la Sem développe également un véritable arsenal de soutien à la création d'entreprises de haute technologie. Un bâtiment de 4 000 m2, construit en partenariat avec la communauté urbaine regroupera d'ici la fin du mois d'août un incubateur de projets, une pépinière d'entreprises et un hôtel d'entreprises. « L'idée, c'est d'avoir une filière complète permettant à un créateur de faire mûrir son projet », affirme Philippe Collette, le directeur général de la Sem du parc de la Haute Borne. Cette « turbine de création d'entreprise » bénéficiera en outre du dynamisme du Centre Innovation CIEL, émanation de l'association Technopole Lille Métropole chargée de faire le lien entre les universités voisines, les laboratoires et les entreprises. « On recherche des entreprises qui ont un potentiel de contact avec les laboratoires et les pôles de compétitivité pour favoriser une dynamique de développement conjoint entre les mondes de la recherche et de l'entreprise », explique Philippe Collette. Grâce à cette dynamique, la Sem entend à terme voir doubler l'activité du pôle de la Haute Borne pour devenir une référence en matière de technologies de l'information et de la communication.
