L'enjeu est considérable pour le développement des communes et agglomérations. Les friches urbaines représentent une formidable opportunité foncière, en centre ville ou en périphérie, pour développer des projets ambitieux. « Dans un contexte de maîtrise de l'étalement urbain, la reconversion des friches urbaines polluées a pris ces dernières années une importance considérable dans les stratégies de développement durable des villes », confie l'Ademe qui organise les 11 et 12 octobre 2011 à Paris(1), avec la Fédération des Entreprises publiques locales et plusieurs autres partenaires(2), deux journées sur ce thème.
Quatre Entreprises publiques locales seront présentes pour l'événement : Territoires et Développement (Rennes), Rouen Seine Aménagement, Lyon Confluence et la Société d'équipement du département du Doubs (SEDD). Cette dernière interviendra le mercredi 12 octobre pour présenter la reconversion d'un site industriel en contexte archéologique dans le coeur historique de Besançon : l'Ilot Pasteur. Spécialistes de l'aménagement, fer de lance d'une dynamique de réappropriation urbaine de ces terres abandonnées des industriels ou de l'armée, les Epl se distinguent souvent par leurs projets innovants dans l'hexagone. Aux portes du centre-ville de Rouen, par exemple, Rouen Seine Aménagement participe à l'aménagement de la Zac Aubette-Martainville, sur des friches industrielles, dont l'ambition est d'associer un programme tertiaire en faveur des hautes technologies du domaine de la santé (en liaison avec les activités hospitalières), et un programme mixte de logements.
Des techniques adaptées
La rencontre sera l'opportunité d'échanger des expériences, de faire le point et de rencontrer des spécialistes de ce type d'opérations. « Ces journées s'adressent à tous les acteurs publics et privés concernés par un projet de reconversion de friches urbaines pollués : collectivités locales et territoriales, Sem, Epic, EPCI, agences d'urbanisme, promoteurs, aménageurs, lotisseurs, industriels propriétaires de sites, entreprises de dépollution, bureaux d'études ou encore association de protection de l'environnement », précise l'Ademe. Les démarches à respecter, les outils à utiliser ou encore les coûts à prévoir seront à l'ordre du jour.
Héritages de pratiques peu respectueuses de l'environnement, ces friches s'avèrent en effet souvent impropres à tout nouvel usage sans dépollution ou mises en œuvre de techniques de construction et d'aménagement adaptées. A Rennes, Territoires et Développement a ainsi engagé en 2007 la reconversion des friches industrielles et militaires de La Courrouze. Avant le lancement des travaux, la Sem a engagé d'importantes actions de dépollution, les matériaux récupérés après la déconstruction des bâtiments existants sont recyclés, un broyeur a été installé sur le site et le béton récupéré est réduit en granulat pour être réemployé à termes dans la voirie. Autre exemple à Lyon, où la Spla Lyon Confluence a lancé des travaux de dépollution et de valorisation des friches industrielles, logistiques et portuaires au Sud de la presqu'île, entre Saône et Rhône, pour étendre le centre ville historique.
(1) Journées techniques nationales, 11-12 octobre 2011, Maison de la Chimie, 28 bis rue Saint Dominique – 75007 Paris.
(2) L'Ademe en collaboration avec : le ministère de l'Ecologie, du Développement Durable, du Logement et des Transports (MEEDDLT), l'Association des études foncières (ADEF), les Établissements publics fonciers, l'Union professionnelle des entreprises de dépollution de sites (UPDS), la Fédération des Entreprises publiques locales (FedEpl), le Grand Lyon, Rennes Métropole, Lille Métropole.