L’idée n’est pas nouvelle et germait depuis quelques années à chaque intersaison… Mais c’est en 2013, à la faveur de la création de la commune nouvelle du Dévoluy qu’elle éclot. « Aux interrogations qui sont celles de toute destination de montagne à l’heure du dérèglement climatique s’ajoutait dès lors une problématique locale : un écart de développement entre les 2 stations du désormais même domaine skiable », rapporte la maire de la ville, Jacqueline Puget. « Aux côtés d’un SuperDévoluy ultra-équipé, il fallait donc réoxygéner La Joue du Loup et tout naturellement, le choix s’est porté sur une activité complémentaire – voire alternative – aux loisirs de montagne classiques, ski et randonnée », poursuit l’édile.
SuperDévoluy dispose déjà d’un centre sportif où particuliers, clubs et entreprises peuvent venir se ressourcer en altitude. Un établissement axé sur le bien-être et la relaxation saura donc judicieusement compléter l’offre et fidéliser la clientèle.
Qualité, calme et volupté
Avec un budget de 6 millions d’euros auquel participent la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Département des Hautes-Alpes et l’État, le projet O’Dycéa est à la hauteur de l’enjeu : un bâtiment de 1 400 m2, où se déploient un bassin principal de 170 m2, une plage verte et un espace extérieur. Bains à remous, bassins musicaux et thématiques, puits froid, sauna, hammam… Tout ici est qualité, calme et volupté, comme il se doit pour une invitation à la détente à laquelle 36 000 personnes devraient répondre entre octobre 2019 et septembre 2020 !
Et pour gérer cet équipement majeur, décision est prise de le confier à une Société publique locale (Spl), Buech Dévoluy Exploitation. « Ce choix politique affirme l’ambition des collectivités engagées, ainsi que leur volonté de garder la main sur le site et son fonctionnement au profit d’une dynamique économique plus continue », souligne Jacqueline Puget. Témoignant du même souci, la direction générale des lieux est d’ailleurs confiée à Cédric Brunet, également directeur de l’office de tourisme. Pour en finir avec un des ennemis majeurs de l’économie de montagne : les chutes… de fréquentation !