La Zaas (Zone d’activités As a Service) offre plein de promesses. Deux démarches s’harmonisent, mutualisation et développement numérique – pour augmenter les performances économiques et écologiques des 40 entreprises de la zone d’activités Pau Cité multimédia.
« Nous avons développé un écosystème numérique qui interconnecte les 9 bâtiments de la zone », explique Christelle Baudry-Jambes, directrice de la Sem Pau Pyrénées. Tout est fait pour relier les 1 300 salariés entre eux, à travers une application multifonctionnelle : gestion de services, pilotage à distance des consommations énergétiques, possibilité de résoudre des incidents en interpelant rapidement les résidents, des salariés de la Sem ou des prestataires extérieurs. « Nous préfigurons les zones d’activités de demain », assure-t-elle.
300 utilisateurs quotidiens
« Les coûts sont intégrés dans les charges de l’association syndicale dont l’ensemble des entreprises résidentes est membre ». Résultat : le taux de vacance des bureaux est passé de 7 % en 2014 à 0,1 % en 2017 ! Par ailleurs, les consommations d’électricité et de gaz ont chuté de 15 % et enfin le chiffre d’affaires de la boutique « filières courtes », qui offre des produits locaux au cœur de la zone d’activités, a bondi de 25 % entre 2014 et 2016. Les entreprises y prennent goût puisque leur participation aux rencontres organisées par l’association syndicale ne cesse de croître, ce qui facilite toujours plus la montée en puissance de l’écosystème.
« Les politiques digitales doivent être pensées comme un moyen de se doter de nouvelles ressources territoriales. L’écosystème déployé a considérablement enrichi les métiers de la Sem et l’attractivité de Pau Cité multimédia. Notre Sem ouvre ainsi une voie pour fixer la valeur ajoutée numérique, indispensable à l’attractivité durable d’un territoire », affirme François Bayrou, maire de Pau et président de la Sem.
Zaas a permis de fidéliser plus de 70 % des usagers de la zone « qui sont des utilisateurs actifs de la plateforme, soit une moyenne de 300 utilisateurs quotidiens. Il faut dire qu’avec 40 services proposés, les résidents salariés de la zone ont le choix », conclut Christelle Baudry-Jambes.