C’est un sacré paquebot, que cette Spl Opé (Oser pour l’éducation), dont la naissance remonte au 9 avril 2019 à Saint-Denis de La Réunion… « Enfants, séniors, évènementiel… Nous pouvons intervenir dans plusieurs domaines, notre premier contrat intéressant essentiellement le périscolaire et l’extrascolaire, dans des équipements tels que les centres aérés, les « mercredis jeunesse ». La Spl compte 270 salariés, dont 240 sont affectés à l’animation », décrit posément Audrey Bélim, sa présidente directrice générale. Outre Saint-Denis, la commune de La Possession figure aussi parmi les actionnaires. « Cette Spl est le fruit d’un cheminement politique. Les édiles de Saint-Denis souhaitaient harmoniser l’approche de l’éducation populaire sur l’ensemble de la commune. Ils ont trouvé avec la Spl le moyen d’en avoir une vision d’ensemble », poursuit-elle.
Une forme de fusion-absorption
Ce sont donc près de 2 300 enfants qui sont « Opé » sur l’île. « La prise de conscience de recourir à une Spl remonte à l’année 2015, quand les élus ont compris que les dotations aux collectivités ne cesseraient de baisser et qu’il fallait sécuriser financièrement cette action publique de première nécessité ». A cette époque, les associations commençaient à présenter quelques fragilités financières. « Nous avons observé ce qui se passait sur d’autres territoires, comme à St-Paul, et avons décidé d’étudier la création d’une société publique locale à l’échelle de la plus grande ville des outremers, concernant notamment le domaine de l’animation. Bien sûr, la crise sanitaire n’a fait que renforcer l’agilité du modèle. D’une certaine manière, nous avons privilégié une forme de fusion-absorption d’un certain nombre d’associations. Nous avons récupéré le personnel de quatre d’entre elles. D’autres, plus solides, continuent à dispenser des services de qualité », explique Audrey Bélim. « Les parents ont pris le temps de se familiariser avec Opé. Ils sont désormais rassurés ».
Montée en gamme qualitative
L’objectif est désormais de monter en gamme sur le plan de la qualité éducative. « Les animateurs sont des salariés passionnés. Mais nous devons mettre en place un programme de formation pour qu’ils renforcent toujours plus leurs compétences car l’animation, ce n’est pas seulement de la garderie. C’est aussi permettre depuis la petite enfance jusqu’aux séniors d’acquérir et/ou de conserver l’autonomie et l’épanouissement des personnes ». Avec un seul interlocuteur pour les parents et les familles, le service à la personne à Saint-Denis porte bien son nom.