Dans la capitale de Rhône-Alpes, le quartier Lyon Confluence veut devenir une référence dans la maîtrise de l'énergie et du développement durable. La signature d'une convention sur cinq ans du Grand Lyon et de la Spla Lyon Confluence avec le WWF symbolise une démarche engagée par la Communauté urbaine depuis plusieurs années. Depuis 2006, le WWF développe en effet une expertise dans l'établissement de Plans d'Actions de Durabilité (PAD) pour des quartiers ou villes durables construits sur la base des dix principes « One Planet Living » : zéro carbone, zéro déchet, mobilité durable, matériaux locaux et durables, alimentation locale et durable, gestion de l'eau durable, habitats naturels et biodiversité, culture et patrimoine local, équité et développement économique, ainsi que qualité de vie et bien-être. Des critères opérationnels sont définis pour chacun de ces objectifs. Parmi les autres agglomérations partenaires de l'ONG : Mata de Sesimbra au Portugal et Masdar aux Émirats Arabes Unis.
L'enjeu est important, ce nouveau quartier ayant l'ambition d'attirer, en plein centre de Lyon, « les emplois, les services, les institutions et les grands événements qui caractérisent les villes capitales, et ainsi de construire son avenir sur la scène internationale ». La fondation WWF France accompagnera, par son expertise et ses conseils, le développement de ce site, liant empreinte écologique réduite et qualité de vie, et en inspirant à ses habitants « des modes de vie plus durables».
Dès son lancement, le projet Lyon Confluence a été entièrement imaginé dans une perspective de développement durable. Au programme : 23 % de logements sociaux, des prescriptions de Haute Qualité Environnementale pour les bâtiments et les espaces publics, ou encore le développement de modes de transport doux. Le quartier s'est déjà qualifié en 2004 parmi les bénéficiaires du programme européen Concerto, qui soutient les investissements en faveur de la maîtrise de l'énergie dans les constructions de logements et de bureaux. 3,5 millions d'euros de fonds alloués par l'Union européenne au projet visent ainsi à couvrir les surcoûts de construction justifiés par des économies d'énergie ou le recours à des énergies renouvelables : réduction des besoins énergétiques de 40 % par rapport aux standards actuels (grâce en particulier à la conception bioclimatique des bâtiments, l'isolation et la ventilation) ou encore besoins électriques couverts à 80 % par des énergies « propres » telles que biomasse et énergie solaire.
