La Fête nationale a tourné à la catastrophe au château fort de Sedan. Le 14 juillet en fin d'après-midi, une violente tornade s'est abattue sur le site, arrachant tout un pan de la toiture du bâtiment Sud. Bilan : trois salles et les réserves du château à la merci des intempéries et une grosse frayeur pour Antoine, le fauconnier, blessé par la chute des tuiles. L'événement aurait bien pu mettre un terme prématuré à la saison touristique 2010 sans la réactivité de la Commune et de la Société d'économie mixte chargée depuis un peu plus d'un an de la gestion du château. Dès le lendemain, une armée d'agents municipaux et de bénévoles étaient en effet sur le pied de guerre pour permettre au plus vite la reprise de l'activité. Une fois les collections à l'abri, l'ensemble des toitures touchées ont été bâchées pour mettre l'édifice hors d'eau. Grâce à cette mobilisation, le château a pu rouvrir ses portes aux visiteurs dès le 19 juillet même si la salle du Panorama, la rotonde et la chapelle restent fermées jusqu'à leur rénovation.
Épargnés par la tempête, l'hôtel-restaurant, le bar et la boutique sont restés ouverts tandis que les différentes animations ont immédiatement repris, à l'instar de la fauconnerie qui se retrouve déplacée sur le chemin de ronde. Aussi, malgré la perte d'exploitation occasionnée sur le week-end du 14 juillet, le site a pu rapidement renouer avec sa fréquentation estivale habituelle. Reste qu'au lieu du renouvellement du parcours de visite, qui devait accroître l'attractivité du site, la priorité est désormais à la réfection des toitures endommagées. Une opération qui devrait démarrer au printemps prochain pour une réouverture globale à l'automne. Mais loin de se laisser abattre, la Sem entend même profiter des travaux de toiture pour achever la restauration du château. « On préfère se mettre dans une situation d'opportunité pour reconquérir aussi les bâtiments qui étaient déjà en ruines avant la tempête, tout en sachant que l'année à venir va être difficile », affirme Jérôme Dablain. Le nouveau parcours de visite, lui, attendra le printemps 2012.