Ancienne Zup en voie de paupérisation, le quartier de La Roseraie à Angers est en plein renouveau depuis que la Ville en a confié la rénovation urbaine à la Société d'aménagement de la région d'Angers (Sara). D'ici deux ans, quelque 241 logements déconstruits auront été remplacés par 200 logements neufs tandis que 3 389 autres auront été entièrement réhabilités autour d'espaces publics intégralement repensés.
Soucieuse de ramener de l'activité dans le secteur, la société pilote par ailleurs l'aménagement d'une parcelle destinée à terme à accueillir une cité artisanale et a travaillé avec les bailleurs pour « installer des activités dans les rez-de-chaussée des immeubles », précise Nathalie Amelot, responsable de l'opération à la Sara. Parallèlement, deux centres commerciaux sont en recomposition en vue d'offrir aux habitants l'ensemble des services de proximité nécessaires à la vie du quartier. Enfin, un projet de maison d'accueil pour personnes âgées de 102 appartements doublé d'un pôle gérontologique a également été réalisé.
L'opération, qui représente un investissement global de 103 M€, promet de changer le visage de La Roseraie d'autant que le Ville en profite pour rénover l'ensemble des équipements publics, des groupes scolaires au gymnase, en passant par le centre socioculturel et la piscine. Une renaissance qui s'accompagnera en juin 2011 de l'arrivée du nouveau tramway, entraînant une réorganisation complète du schéma de déplacement autour des transports doux, dans un quartier où « on ne se déplaçait jusqu'alors qu'en voiture », d'après Nathalie Amelot. Plus encore, le tram devrait selon elle, « permettre d'inclure le quartier dans la Ville ».
Mais cette vaste réhabilitation est avant tout une grande réussite pour les associations locales. Ces dernières ont en effet été les premières à tirer la sonnette d'alarme auprès des élus pour les alerter sur la dégradation du climat social de La Roseraie. Aussi, la grande force de l'opération est justement d'avoir su « garder et conforter les atouts » du quartier pour lui redonner vie. La trame verte, déjà omniprésente a ainsi été préservée et mise en valeur pour devenir un élément majeur du cadre de vie.