C'est la rentrée dans les 4 300 établissements d'enseignement supérieur français et comme chaque année pour beaucoup d'étudiants le début d'une croisade à la recherche d'un hébergement. Malgré un parc de 157 000 logements, le Centre national des œuvres universitaires et scolaires est loin de pouvoir accueillir les quelque 2,2 millions d'étudiants de l'hexagone. Or cette offre est non seulement insuffisante, mais tend également à vieillir. Dans ce contexte difficile, les Sem mettent leurs compétences d'aménageurs à profit pour combler le déficit. Ces dernières multiplient les projets, tant en matière de construction neuve que de réhabilitation de bâtiments vétustes. À Rambouillet, la Semir a ainsi inauguré à la rentrée dernière une nouvelle résidence de 80 studios meublés destinés aux élèves infirmiers de la ville. Dans la même logique, la Sem strasbourgeoise Habitation Moderne a terminé en 2006 la rénovation d'un bâtiment de 63 chambres pour les élèves de l'antenne délocalisée de l'École nationale d'administration.
D'autres n'hésitent pas à inscrire le logement étudiant au cœur du renouvellement urbain, comme la Sogima, à Marseille, qui a parié sur le retour des étudiants en centre-ville en y construisant une résidence de 145 logements. Autre exemple : la Sipéa qui a réhabilité en 2005 un hôpital pour en faire une cité universitaire de 108 chambres dont la gestion a été déléguée au centre régional des œuvres universitaires et scolaires (CROUS).
En raison de leur statut particulier, les Sem figurent parmi les partenaires privilégiés des CROUS pour l'accroissement de leur parc locatif, à l'image de la Soclova à Angers, qui livrera en 2010 une résidence de logements étudiants modulaires à l'organisme. Enfin, certaines Sem font du « tout-en-un », comme Marseille Aménagement qui lance actuellement le chantier du futur centre de formation des espoirs de l'Olympique de Marseille, un bâtiment de 1 800 m2 comprenant une école, un internat, et un espace dédié à la restauration.