Mis en place il y a 60 ans par la Société d’économie mixte CCIAG, le réseau de chauffage – qui brûlait du charbon et du fioul lourd à ses débuts – devient aujourd’hui plus performant que la moyenne nationale en fonctionnant avec 71 % d’énergies renouvelables et de récupération (ENR&R) contre 56 % en France. Publiant ces chiffres le 8 juillet, la Sem ne compte pas s’arrêter là puisqu’elle se fixe pour ambition d’atteindre 85 % en 2022, 100 % d’ici à 2033.
Autre objectif atteint : la tournant vers les ENR&R a permis de réduire les émissions de CO2 du réseau de près de 60 % depuis 1990 alors que l’objectif européen en fixe une réduction de 20 % à l’horizon 2020.
La CCIAG explique cet effort payant par la « conjonction de plusieurs facteurs : outils de production optimisés, recours limité aux énergies fossiles, augmentation de la part du bois-énergie au détriment des énergies fossiles ».
La compagnie de chauffage a notamment développé sa filière d’approvisionnement en bois, en partenariat avec les acteurs de la filière locale. Le bois utilisé en tant que combustible pour le réseau de chaleur est approvisionné dans un rayon de 100 km autour de Grenoble. En 2020, une centrale biomasse sera implantée dans l’agglomération, ce qui permettra de dépasser les 75 % d’ENR&R.
Pour le développement de ce réseau voulu comme « écologiquement vertueux », 60 millions d’euros d’emprunts ont été réalisés auprès de la Banque européenne d’investissement (BEI), du Crédit Lyonnais et de la Banque Postale.