Pour son vingtième anniversaire le Festival médiéval de Sedan a dépassé tous les records de fréquentation. La Société d'économie mixte (Sem) Château et Compagnie, gestionnaire du Château fort et organisatrice de l'événement, a recensé 30 000 visiteurs dont environ 18 500 entrées payantes contre 15 800 en 2014.
« Cette année nous avons eu plus de moyens que d'habitude », souligne Jérôme Dablain, le directeur de la Sem pour expliquer cette réussite. Pour la première fois en effet le Festival a fait appel à des sponsors privés qui ont contribué à hauteur de 25 000 €. Les collectivités (Ville de Sedan, Communauté de communes du Pays Sedanais, Département et Région) ont versé 125 000 €, soit 40 000 de plus que l'année précédente. Avec un tel budget de départ, le Festival a pu soigner sa programmation, proposer davantage d'animations, de spectacles, tirer un grand feu d'artifice et accueillir un important marché médiéval. Il a aussi pu faire de la publicité alors que bien souvent il rognait sur les dépenses de communication. « Et puis, remarque le directeur, nous avons eu une météo clémente ».
Une édition 2016 prometteuse
Si une grande partie des places sont distribuées gratuitement pour les enfants de moins de 12 ans et les personnes fréquentant les services sociaux, la vente des billets payants a pour sa part rapporté 100 000 €, alors que dans son prévisionnel la Sem n'en avait budgété que 70 000. « Ces 30 000 € supplémentaires, c'est notre poire pour la soif, poursuit Jérôme Dablain, c'est autant d'argent que nous pourrons injecter dans la prochaine édition ». Car on l'aura compris, si la vingtième édition a bénéficié de moyens exceptionnels, il n'est pas certain que l'engagement des collectivités reste à la même hauteur en 2016. Pour autant, assure le directeur, « il n'y a pas de retour en arrière possible ». Autrement dit, pas question de ramener la voilure à ce qu'elle était auparavant. « Dans un contexte où l'argent public se fait rare nous allons trouver d'autres sources de financement ». La Sem Château et Compagnie entend faire davantage appel au sponsoring et lorgne aussi du côté de l'Europe via le programme Interreg.
Stéphane Davin/Naja