Dans le Puy-de-Dôme, la Semerap gère depuis 34 ans l'une des meilleures eaux potables de l'hexagone. Certaines marques comme Volvic en ont d'ailleurs fait leur popularité. « Ici, l'eau naturelle ne nécessite pas de traitement et une simple addition de chlore suffit afin d'en assurer sanitairement son transport », commente Jean-Paul Geoffroy, directeur de la Sem. Les captages « sous basaltiques » dans la chaîne des volcans d'Auvergne sont complétés par des forages dans la nappe phréatique de l'Allier. Mais cet avantage qualitatif a son revers : une large zone montagneuse où les habitations sont éparpillées. Au total, la Sem gère pas moins de 3 300 kilomètres de réseaux qui desservent 150 communes (dont Riom pour la plus importante), réparties dans les zones de moyennes montagnes et de la plaine de la Limagne dans un triangle Clermont-Ferrand – Thiers (63) – Saint-Pourçain-sur-Sioule (03).
Deux à trois millions d'investissement
Pour assurer un service de qualité, la Sem réinvestit en moyenne 2 à 3 millions d'euros par an, pour un chiffre d'affaires de 16 à 18 millions d'euros. « L'argent sert principalement à renouveler régulièrement le matériel et/ou à le moderniser », précise le directeur de la Semerap. Des nouveaux compteurs « relevés radio », qui permettent des relevés deux fois par an en temps réel sans avoir à entrer chez les gens, sont ainsi progressivement mis en place depuis 2005 chez les 85 000 abonnés. « L'installation sera bouclée en 2010 », commente le directeur de la Sem. De nouveaux forages sont actuellement réalisés dans la chaîne des Puys et l'interconnexion des différents réseaux se poursuit pour assurer un débit régulier chez tous les clients. « Ce travail a permis d'éviter des restrictions d'eau, même lors de la forte sécheresse de 2003 », raconte Jean-Paul Geoffroy.
La Sem a également mis en place depuis cinq ans un nouveau système pour le paiement des factures. Il peut se faire à la carte, en 3 à 9 fois par an, ou par anticipation en dix fois avec le solde refacturé ou remboursé en fin d'année en fonction du solde. Une évolution particulièrement appréciée par les consommateurs. « Nous pensions que cela allait intéresser environ 5 % à 10 % des abonnés… Ils sont 30 % à l'utiliser aujourd'hui », commente Jean-Paul Geoffroy. « Il y a eu une accélération des demandes depuis près d'un an qui indique que les consommateurs ont plus de mal à boucler leur budget ». Le système a fait ses preuves : « le taux d'impayés est relativement faible : il est revenu au niveau d'il y a plusieurs années ».