Dix des cinquante-deux stations de montagne signataires de la Charte nationale en faveur du développement durable de l'Association nationale des maires des stations de montagne (ANMSM) ont présenté mi-janvier leur tout premier bilan carbone. Une initiative pionnière dont les résultats mettent à mal un certain nombre d'idées reçues sur l'impact écologique des sports d'hiver. Très critiquées, les activités directement liées à la pratique du ski, comme les remontées mécaniques, le damage, ou encore la production de neige de culture, ne représentent que 2 % des émissions de gaz à effet de serre du secteur.
C'est de loin le transport de personnes qui décroche la palme de la plus grosse contribution avec à lui seul 57 % du total des rejets. En cause : les déplacements en voiture, et en particulier ceux des saisonniers vivant hors stations. Viennent ensuite les usages énergétiques des bâtiment, qui représentent tout de même 27 % du total des émissions.
C'est donc un long chantier, nécessitant des compétences variées, qui s'ouvre aux dix stations pionnières. Impliquées à de nombreux niveaux dans la vie des stations de montagne, les sociétés d'économie mixte vont mettre leurs compétences à contribution.
Les centrales de réservation, comme Saint-Lary Tour, à Saint-Lary Soulan (65) ou les Portes du Mercantour, à Valberg (06) travailleront par exemple sur des offres commerciales innovantes combinant séjours et transports en commun. Les entreprises de construction et de rénovation, comme la Sem Renov à St-Martin de Belleville (73) ou la Sacoval à Val d'Isère (73) auront qaunt à elles pour mission d'améliorer l'efficacité énergétique des logements et de sensibiliser leurs résidents aux économies d'énergie. Sans oublier les exploitants des remontées mécaniques, comme la Semlore, gestionnaire de la station des Orres (05), qui devront s'atteler à réduire leurs faibles contributions, notamment en optimisant l'entretien des pistes et en modernisant leurs remontées.