C'est une nouvelle dynamique qui a été donnée depuis 2006 par le département à Tarnbus, les lignes régulières du réseau de transport interurbain du Tarn ont vu leur fréquentation annuelle multipliée par trois en sept ans, passant ainsi de 170 000 voyages commerciaux annuels à 590 000 aujourd'hui. La recette du succès : une tarification unique (à l'unité, par carnet, ou mensuelle), des liaisons plus rapides, et une offre kilométrique qui a doublé, s'adaptant aux besoins des clients, en particulier pour se rendre au travail. Mais le département veut aujourd'hui aller encore plus loin. Une Société publique locale, la Spl d'un Point à l'autre, a été créée en septembre 2011 pour pérenniser et poursuivre le développement de ce réseau géré jusqu'alors par des opérateurs privés.
« L'objectif est de maîtriser les coûts tout en apportant un meilleur service », explique Jean-Franck Cornac, directeur général délégué de la Spl qui est opérationnelle depuis le 1er septembre 2012. Les sept millions d'euros de subvention, versées jusqu'à présent par le Conseil général du Tarn aux 14 entreprises privées pour assurer la mission de service public, sont désormais versés à la Spl. Les chauffeurs des transporteurs privés qui le souhaitaient ont été repris, l'effectif de la nouvelle société publique étant de 70 équivalents temps plein, soit près de 90 conducteurs.
Une logique d'optimisation
Si les voyagistes privés continuent à s'occuper du transport scolaire et de certaines lignes secondaires, l'acheminement des élèves handicapés vers leurs établissements est désormais confié à la Spl. Assuré en minibus 9 places, équipés pour les fauteuils roulants, le service va être mis en synergie en zone rurale, dans une logique d'optimisation, avec un système de transport à la demande. « Ce mode de fonctionnement va permettre de développer ce mode de transport à moindre coût », commente Jean-Franck Cornac. « D'ici la rentrée 2013, 24 à 25 minibus seront opérationnels, contre sept pour la rentrée 2012 ».
Une aubaine pour les habitants du département qui compte une zone rurale importante, avec une densité de population moyenne d'à peine 60 habitants au kilomètre carré. Ces liaisons à la demande leur faciliteront aussi l'accès au réseau des 22 lignes régulières qui relient toutes les villes du département. Un schéma cohérent se met en place pour les scolaires comme pour les autres usagers.