L’initiative TV Vendée, a été lancée au départ par le conseil général pour offrir une tribune régionale temporaire à la célèbre course de voiliers Vendée Globe et ainsi mettre en valeur le dynamisme du département. Après 6 mois d’émission, encouragé par le succès grandissant de la chaîne auprès de la population, le conseil général a décidé de la pérenniser.
Alors que dans l’ensemble de l’hexagone les télévisions locales connaissent de grandes difficultés économiques, le modèle Saem choisi pour TV Vendée, a permis de rallier des partenaires privés grâce à un investissement de départ public. La vente de spots publicitaires génèrent d’ores et déjà pas moins de 20 % des revenus de la chaîne, une part qui devrait atteindre 50 % dans les 4 années à venir. « Le CSA a vu ça d’un très bon œil car aucune télévision locale n’était jusqu’alors capable d’équilibrer son chiffre d’affaires », avance Denis Griffon, directeur général de la Saem Vendée Images, et d’ajouter « aujourd’hui le modèle Sem est unanimement reconnu par les télévisions locales ».
Ce modèle économique permet à la TV vendéenne d’avoir une vision à moyen et long termes de son développement qui fait défaut aux chaînes locales traditionnelles, pressées par leurs problèmes de trésorerie. « C’est un gage de sérénité », affirme Denis Griffon. Au moment où la presse écrite est en grande difficulté, et où le développement d’Internet dilue les liens sociaux de proximité, la télévision constitue un important vecteur de visibilité pour le département et ses habitants. « Il se passe beaucoup de choses au niveau social, associatif, culturel, économique, touristique. La télévision est le média idéal pour parler local, en raison de son accessibilité », explique Denis Griffon. La Saem oblige en effet la chaîne à remplir une mission de service public par le biais d’un contrat d’objectifs et de moyens. Ce qui selon Denis Griffon, « évite de se perdre dans du commercial pur jus ». Un système porteur qui met la magie de la télévision au service de la population locale, dans un souci de pluralisme. « Notre média appartient à tous, je pense qu’il serait sain pour la démocratie que les collectivités se tournent vers cette solution comme levier pour rapprocher le service public et les citoyens», proclame le directeur de TV Vendée.