« Tout comme un pont, la toiture de la canopée trouvera sa forme définitive au fur et à mesure de sa construction », commente Dominique Hucher, directeur général de SempariSeine, Sem qui pilote l'ensemble des travaux. L'ancienne partie émergée des Halles est ainsi peu à peu remplacée par un édifice aux formes courbes élégantes, d'inspiration végétale. Cette immense verrière abritera à terme deux bâtiments dédiés à des équipements publics et des commerces, tandis que ses deux ailes seront disposées autour d'un patio qui deviendra le nouveau cœur des Halles. « Espace public à l'abri des intempéries, ce dernier sera un lieu à vivre pour tous ceux qui fréquenteront le site, mais sera aussi un formidable cadre scénique pour accueillir des manifestations culturelles ou commerciales », précise Dominique Hucher.
Près de trois ans après le lancement des travaux, les Halles commencent à prendre forme, comme prévu dans l'échéancier, avant la livraison finale fin 2016. Et le budget initial de 802 millions HT devrait être respecté, selon SempariSeine.
Une fourmilière sous la canopée
Plus de 200 entreprises travaillent actuellement nuit et jour en toute discrétion sur ce gigantesque chantier, évitant au maximum les nuisances aux passants, riverains et automobilistes. Depuis le début de l'opération, tous les passages de camions, soit 50 à 80 par jour, sont par exemple minutieusement planifiés plusieurs semaines à l'avance pour assurer la fluidité du trafic. Sur le chantier, une véritable fourmilière s'active en permanence. Au total, 4 000 personnes sont déjà venues travailler sur le site, comme en témoigne le nombre de badges délivrés par SempariSeine.
Un peu partout le chantier avance. La piscine Suzanne Berlioux a ainsi rouvert ses portes début décembre, après six mois de travaux. Juste au-dessus, la partie du jardin située entre la Bourse de Commerce et la Cité de chantier est désormais également accessible au public : les marteaux-piqueurs ont cédé leur place aux horticulteurs. Une quarantaine d'essences ont été choisies pour leur floraison printanière ou leurs couleurs automnales, dans le futur prolongement de la canopée. « L'ensemble du parc ne sera prêt qu'au terme des travaux, fin 2016, car une partie sert à entreposer du matériel de chantier », précise Dominique Hucher.