La modernisation de la gare de marée qui débutera en 2013 est un nouveau défi pour le port de pêche de Lorient-Keroman. Au programme : la mise aux normes d'un outil stratégique, maillon essentiel de l'activité du port, où transitent chaque année plus de 80 000 tonnes de produits de la mer, en provenance d'autres ports français, mais aussi d'Irlande, d'Ecosse, de Norvège et autres pays de l'UE. Investissement : 2,3 millions d'euros, financés par le syndicat mixte (Conseil général du Morbihan, Lorient Agglomération et Région Bretagne). « Les poissons, crustacés et autres fruits de la mer sont transformés sur place avant de repartir aux quatre coins de l'Europe », commente Maurice Benoish, P-dg de la Sem Lorient-Keroman qui gère l'ensemble des installations portuaires.
La rénovation, qui durera un an, va doter le site d'installations performantes, de l'isolation aux fluides de froid en passant par plus d'une trentaine de portes où accostent chaque jour les camions des entreprises de transport, dans une logique d'optimisation des flux et de garantie de la chaîne du froid.
Une « indispensable mise à niveau »
« Après les travaux, la totalité des 36 portes d'accès de la gare de marée va pouvoir être utilisée, permettant du même coup une hausse d'activité », précise Maurice Benoish. Avec une surface de 3 000 m², à température contrôlée entre 0 et 2 degrés, l'infrastructure rénovée devrait garantir une nouvelle montée en puissance du site. De 2007 à 2011, plus de 20 M€ de travaux ont déjà été réalisés sur l'ensemble du port de pêche pour « une indispensable remise à niveau » et conforter sa deuxième place dans l'hexagone, en terme de volume et de valeur des produits de la mer.
Parmi les travaux : quai et accostage financés par la Région Bretagne pour 2,5 M€, criées 3 et 4 financées par le Syndicat mixte pour 6 M€, ou encore sécurisation du port, gare de marée, pontons, viviers, station de distribution de gazole financés par la Sem Lorient-Keroman pour 6,5 M€. « Avec ses criées, glacières, gare de marée, élévateur à bateaux, traitements des eaux usées, et autres outils modernes comme les systèmes informatiques – financés par la Sem à hauteur de 10 M€ depuis 2007 – le port de pêche dispose désormais d'infrastructures performantes », commente Maurice Benoish. « Mais d'autres travaux restent à faire ! »