L'ancien président du Conseil général du Haut-Rhin, Henry Goetschy, avait lancé il y a 20 ans la réhabilitation du château du Hohlandsbourg, alors en ruine. Les murailles avaient été relevées et une partie des logis intérieurs reconstruite. Tous les conseils généraux réfléchissaient depuis à un aménagement plus pérenne, tout en conduisant une politique d'animation touristique et évènementielle.
« Il faut dire que le site historique jouit d'une position exceptionnelle, avec une vue qui s'étend par beau temps sur toute la vallée du Rhin et la Forêt Noire, jusqu'aux Alpes bernoises, et vers l'Ouest sur la vallée de Munster », commente Philip Katz, directeur général de la Semha (Société d'Economie Mixte de Haute-Alsace), Sem impliquée très tôt dans ce projet pour lequel elle a réalisé, en collaboration avec d'autres bureaux d'études spécialisés, diverses études de définition et de programmation. Une dernière étude, qui a globalement confirmé les orientations précédentes, a abouti à un concours d'architecture fin 2008. Chargée de réaménager le fort, la Sem a lancé les travaux en 2011. Ils s'achèveront au cours du printemps 2013, permettant au « Hohlandsbourg » une nouvelle montée en puissance, et de confirmer sa présence parmi les lieux touristiques phares du Haut-Rhin.
Un savoir-faire éprouvé
L'ambition du château est de dépasser les 100 000 visiteurs par an (contre 85 000 en moyenne au cours des dernières années). Au programme : l'aménagement, « de façon cohérente, pérenne et paysagère », des stationnements, des accès et du parvis, la réalisation d'un bâtiment d'accueil des visiteurs, et l'aménagement des « logis » existants en espaces d'expositions, de restauration, de réception et d'animation pédagogique. « Un lieu de spectacle en plein air va également voir le jour dans la cour intérieure, ainsi qu'un parcours d'interprétation du lieu », ajoute Philip Katz. Budget des travaux : 5,2 millions d'euros HT pour 3 000 m² environ. La Sem d'aménagement et de construction a mis tout son savoir-faire dans le projet, rodée par des opérations précédentes sur d'autres sites classés comme l'ancienne verrerie de Wingen sur Moder (qui a servi de base au Musée Lalique inauguré en juillet 2011 et qui vient de fêter son 100 000e visiteur), ou encore, par exemple, sur l'ancienne abbaye de Marbach (XIe siècle).