Dix-huit ans que la Semag (Société d’économie mixte d’aménagement de la Guadeloupe) veille sur le parc HQE (Haute qualité environnementale) de la Providence, aux Abymes. « Ce projet est emblématique du savoir-faire guadeloupéen. 90 hectares d’aménagements, 300 millions d’euros d’investissements, 3 000 emplois sur place, des bâtiments à énergie positive et aux normes ISO 14001, des VRD primaires notamment réalisées par la collectivité départementale, telle est l’ampleur de ce parc d’activités exemplaire », assure la présidente du Conseil départemental, Josette Borel-Lincertin, également présidente de la Semag. « Le Département, premier actionnaire de la Semag, continuera à défendre et à accompagner ce formidable outil d’aménagement qui, par son caractère pluridisciplinaire (ndlr, parc de 4 000 logements, gestion du jardin botanique de Deshaies…), constitue une réponse indispensable aux besoins d’équipements structurants du territoire », poursuit-elle.
De Kann’ope à Ep’ope…
À la fin des années 90, la ville des Abymes décide d’attribuer à la Semag une concession d’aménagement pour en faire un pôle d’excellence. Objectif : attirer des entreprises créatrices d’emploi et de richesse, en rééquilibrant le territoire par une attractivité nouvelle. « Nous avons alors proposé à la mairie de faire de ce site un pôle d’excellence environnementale, concept très innovant à l’époque dans l’outre-mer », explique Laurent Boussin, directeur de la Semag.
Aidée par l’association Palme, la Sem met en place un système de management environnemental et obtient, dès 2003, la certification HQE ISO 14001 pour le parc d’activités La Providence (premier parc d’activités des DOM – 8e en France). Deux projets exemplaires se détachent. « Kann’ope, un ensemble de 9 bâtiments construits selon les normes HQE, précise le directeur. Cet ensemble se veut un exemple à suivre, une vitrine pour les entreprises candidates à l’installation. Pour un coût de plus de 52 millions d’euros. Puis Ep’ope, premier immeuble de bureaux des DOM à produire plus d’énergie qu’il n’en consomme. 1 400 m2 de bureaux alimentés par un ensemble de panneaux solaires recouvrant la totalité de la toiture du bâtiment, pour un coût de plus de 4 millions d’euros »,
À La Providence, ce ne sont pas seulement des entreprises et des logements. La population vient y marcher, courir, se balader, y faire du vélo. Un vrai modèle de développement durable, imaginé bien avant que cette préoccupation devienne essentielle dans l’aménagement du territoire.