Sept monocoques s'affrontent autour du monde depuis leur départ d'Alicante, le 4 octobre dernier. En pole position pour l'instant, l'Anglais Ian Walker (Abu Dhabi Ocean Racing) et le Hollandais Bouwe Bekking (Team Brunel). Lorient sera leur avant-dernière étape, du 9 au 16 juin, avant de franchir la ligne d'arrivée à Göteborg en Suède le 27 juin. Une aubaine pour la ville du Morbihan où plus de 10 % des habitants sont impliqués dans l'industrie maritime : pêche, cargos, ferries, plaisance, et autres activités liées à la mer. Pour décrocher cette étape, la cité portuaire a bénéficié de sa notoriété en matière de course nautique au large, acquise grâce à un pôle dédié – dont les infrastructures sont gérées par la Sem Sellor – installé depuis 2000 dans l'ancienne base de sous-marins de la ville. « Le pôle a acquis cette réputation par le nombre de skippers qui s'entraînent désormais à Lorient et par les compétences techniques et logistiques proposées », commente Brieuc Morin, directeur de la Sem qui gère, entre autres, le port de plaisance de Lorient, la Cité de la Voile Eric Tabarly et la base d'entraînement des courses nautiques. Parmi ses locataires prestigieux : l'équipe de Franck Cammas, vainqueur de la dernière Volvo Ocean Race, tout comme une dizaine de skippers dont Sébastien Josse et Marc Thiercelin. « C'est là que la Volvo Ocean Race fera escale et que le village sera monté, entre le port et la Cité de la Voile », explique Brieuc Morin.
La Sellor, au cœur de l'évènement
La préparation du port pour la Volvo Ocean Race s'appuie sur le travail de la Sellor : pendant les quelques jours qui suivent et précèdent la course, une quinzaine de ses agents relocaliseront une quarantaine de bateaux dans les trois autres ports de plaisance gérés par la Sem (Kernevel, Port Louis et Lorient centre-ville). Vidé d'une partie de sa flotte habituelle, le port de plaisance pourra alors accueillir les sept monocoques de 18 mètres de la course, une clientèle d'affaires, mais aussi des bateaux spécialement affrétés pour participer à cette semaine qui se veut populaire, « dont la frégate corsaire l'Etoile du Roy et ses 47 mètres de long ou encore les monocoques Pen Duick de Tabarly », précise Brieuc Morin.
Parallèlement, l'association Lorient Grand large, qui porte l'organisation de l'événement, gèrera l'installation du village de la course et l'encadrement de 500 bénévoles, en collaboration avec la Sellor. Une partie de la Cité de la Voile lui sera mise à disposition. C'est aussi, pour Lorient et son agglomération, l'occasion de mettre en avant toute une filière économique locale impliquée dans le nautisme et la voile. Un village d'affaires avec son propre ponton sera également installé dans la Cité de la Voile gérée par la Sellor, vitrine et lieu de rendez-vous des industries de pointe de la « Sailing Valley » en Bretagne sud.
Pour Lorient et sa région, les retombées économiques de la course avaient frôlé les 22,7 millions d'euros en 2012, selon l'étude réalisée par le cabinet Pricewaterhouse Coopers (PWC). Plus de 250 000 visiteurs et 250 journalistes accrédités s'étaient alors déplacés. Lorient agglomération compte bien dépasser ces chiffres cette année.
Patrick Cros – Naja