Ne jamais s’endormir sur ses lauriers. Toujours prévoir le coup d’avance. A la pêche aux proverbes bon enfant, Vulcania pourrait en faire une généreuse moisson. En vingt ans d’existence, le parc d’attraction s’est installé dans le paysage. Cet été, il organise des nocturnes, jusqu’à 22 h, avec des animations spécifiques deux fois par semaine jusqu’à la fin de la saison estivale. Vulcania passe donc un bel été. Avec, comme point d’orgue, le 11 juillet dernier, le passage de la 10 étape du Tour de France sur le parc. « Nous sommes le quatrième parc d’attractions à voir reçu le Tour de France, après le Puy du Fou, le Futuroscope et Disneyland. C’est bien entendu une immense fierté », se réjouit Sophie Rognon, présidente de la Sem Volcans et conseillère régionale AURA. Les organisateurs du Tour de France ont été ravis de la manière dont l’évènement a été géré par Vulcania. « Notamment sur le plan de la préservation du cadre naturel. Nous sommes labellisés 14 001, une des normes les plus exigeantes en la matière. Quand la caravane est repartie, le site était quasiment dans le même état qu’avant son arrivée », sourit-elle. L’éclairage apporté par le passage du Tour de France est plus qu’appréciable, d’après les études les plus sérieuses réalisées sur le sujet : « Les retombées en matière de notoriété peuvent aller jusqu’à 7 à 9 ans », assure Sophie Rognon.
Concilier développement durable et animation, c’est possible
Au-delà de cette manière intelligente de se saisir de l’actualité, la raison d’être de Vulcania est d’être un acteur du développement durable au sein de la chaîne des Puys, site naturel classé au patrimoine de l’Unesco. « Nous sommes installés authentiquement dans la thématique que l’on défend, un peu comme l’aquarium Océanopolis à Brest (Ndlr, géré par la Sem Brest’Aim). Notre ADN est formé par les volcans, les sciences de la Terre. Dans le contexte de transition écologique que nous traversons, il est important de savoir où nous allons tous ensemble. Dans le plus grand planétarium de France que nous gérons, de 22 mètres de haut, toutes ces questions sont posées », explique la présidente. Qui insiste sur la nécessité d’être exemplaire en matière de développement durable : « Nous interrogeons souvent les touristes. Pour eux, le fait d’aller vers un lieu comme le nôtre soucieux de la préservation de la planète est réellement une motivation. Nous allons bientôt décrocher, du moins je l’espère, le label divertissement durable de la Snelac (Syndicat national des espaces de loisirs et d’activités culturelles). Nous entrons résolument dans un dispositif de la Région (Ndlr, Ma Région c’est territoire) sur les circuits courts pour assurer la restauration des visiteurs. Notre offre d’animations s’étoffe, nous devons aussi nous mettre au niveau en matière de développement durable ».
Apprendre en s’amusant
C’est dans ce contexte qu’il s’agit d’évaluer l’impact économique de la Sem Volcans dans le territoire. « Vulcania a été conçu autour de deux axes ; apprendre en s’amusant ; être un outil de développement économique. Un chiffre emblématique apparaît dans les enquêtes d’opinion : pour 61 % des personnes sondées, la visite de Vulcania a été l’élément déclencheur pour aller plus loin dans les découvertes des richesse naturelles de notre région, comme la faille de Limagne. 80 % des visiteurs viennent de l’extérieur de la région. Nous embauchons 250 salariés, pour un chiffre d’affaire qui se situe au-dessus de 10 M€, avec des retombées économiques indirectes de l’ordre de 40 M€. Nous sommes donc sur une bonne dynamique », confirme Sophie Rognon.
Namazu, le truc en plus
Et cette dynamique doit être maintenue. Connaissez-vous Namazu ? Il s’agit d’un roller custer familial, à savoir une attraction, élue meilleure dans son genre en 2021 par une référence dans le milieu, à savoir Parksmania Awards 2021. « Ce n’est pas anodin, on vient chez nous pour apprendre, pour s’amuser aussi ». La Sem Volcans mêle donc avec harmonie le ludopédagogique et la médiation scientifique, disposant d’un planétarium où sont projetés sur un grand écran de 750 m² des films achetés à l’extérieur… mais aussi produits par les six scientifiques embauchés par la Sem. La Sem Volcans existe depuis 1999 avec un actionnariat majoritaire régional. « Nous sommes sur un mode privé mais avec une mission de service public, avec la Région comme actionnaire principal, les 4 départements de la Région ainsi que la ville et la métropole de Clermont. Il faut noter aussi la présence de Michelin dans l’actionnariat ou de Volvic, qui sont de grosses locomotives économiques ».