Des Sem de tourisme au champ d’intervention très large
Les Sociétés d’économie mixte de tourisme occupent de nombreux secteurs. Le croisement de leurs compétences et de leurs métiers permet d’offrir une gamme de services très large aux collectivités. Dans un secteur où la multi activité est bien sur nécessaire pour répondre à toutes les attentes de la population.
Ce modèle d’Entreprises publiques locales est fortement utilisé pour la gestion et l’aménagement de stations qu’elles soient de montagne ou de bord de mer. Les centres des congrès et espaces événementiels sont également largement représentatifs des Sociétés d’économie mixte de tourisme.
Nous vous proposons quelques exemples très parlants ci-dessous de Sem de tourisme. Vous pouvez aussi toutes les retrouver sur notre Annuaire en ligne.
La Sem Orléans Spectacles gère l’exploitation du Zénith
Cette Société d’économie mixte de tourisme gère et exploite le Zénith d’Orléans, le plus grand de l’ex-région Centre. Il accueille des artistes internationaux et propose une modularité pour proposer aux habitants d’Orléans et de la région une scène culturelle très dynamique.
Depuis 2017, avec la création d’une Société publique locale de Tourisme Orléans Val de Loire événements, les collectivités ont regroupé sous une même Unité Economique et Sociale les trois Entreprises publiques locales qui font le dynamisme de l’aménagement du territoire. Ainsi un projet de grande ampleur baptisé « Co’Met » verra le jour prochainement et proposera de nombreux services.
- Une salle sportive d’une capacité de 8000 à 10 000 places, qui répond aux cahiers des charges des fédérations sportives nationales et internationales
- un palais des congrès doté d’un auditorium de 1 000 places
- un parc des expositions extensible jusqu’à 33 000 m²
- le Zénith d’Orléans géré par la Sem de Tourisme Orléans Spectacles dont la structure reste inchangée.
La Nouvelle Calédonie opte pour une Société d’économie mixte de tourisme pour ses équipements touristiques
Créée en 1987 par la Commune de Nouméa et le Port Autonome de la Nouvelle-Calédonie, la Sodemo a réalisé l’aménagement de la baie de la Moselle (port de plaisance, marché municipal, promotions immobilières) située en plein coeur de la ville. Elle exploite trois ports de plaisance (dont celui de la ville du Mont Dore) représentant une capacité totale de 750 places à flot et 250 places à terre, ainsi qu’une zone de maintenance de 6 hectares pouvant accueillir simultanément une quarantaine de bateaux jusqu’à 25 mètres de longueur.
La Sodemo se dit « ne structure généraliste, à vocation fortement opérationnelle, tournée vers les projets d’exploitation d’intérêt général. »
La Semis , Sem de tourisme, une véritable « PME » touristique pour Les Saintes – Maries de la Mer
Créée en novembre 1983 pour la construction de logements sociaux, la Semis devient très vite le maître d’ouvrage chargé de la création du port de plaisance « Port Gardian ». La Sem d’aménagement s’est alors développée vers des activités beaucoup plus touristiques. Elle intègre en 1985 la gestion de deux campings.
Puis continue de se développer en 1987 avec la prise en charge de la gestion de différents services tels que l’Office de Tourisme, Port, palais des congrès, terrasse panoramique de l’église, parkings, école de voile, mini-golf… La Société d’économie mixte de tourisme des Saintes – Maries de la Mer est alors chargée de mettre en valeur tout le patrimoine de la ville et développer les activités touristiques de la station.
Les remontées mécaniques, levier d’une offre touristique globale
De nombreuses stations de ski sont aujourd’hui gérées par des Sociétés d’économie mixte de tourisme. Quelle que soit la démarche engagée (intégration, filialisation, coopération avec d’autres opérateurs économiques locaux), la Sem de tourisme permet d’offrir cohérence et performance en étant présent tout au long du parcours client : remontées mécaniques, activités connexes, ingénierie, commercialisation, formation, achats groupés…
Par exemple, la Sem Nouvelles Pyrénées (Sem N’Py) a fortement contribué au développement des stations de sports d’hiver du massif pyrénéen par la commercialisation d’un pass entre plusieurs remontées mécaniques. L’initiative a généré un chiffre d’affaires de près de 3 M€ pour la Sem et de plus de 8 M€ pour les stations, soit 24 % de leur chiffre d’affaires.
Cet exemple parmi d’autres démontre la capacité de la réponse Sem de tourisme à pouvoir associer plusieurs actionnaires publics au sein d’une même structure et d’un même projet pour construire une offre touristique globale autour des remontées mécaniques.
De plus, en vue d’améliorer l’offre ski ou d’optimiser la commercialisation du produit notamment à l’international, des Entreprises publiques locales peuvent être constituées pour assurer de façon transversale différents contrats de délégation de service public. A l’image de la Société d’aménagement touristique de l’Alpe d’Huez et des Grandes Rousses (Sata) et de bien d’autres stations de ski qui ont opté pour le modèle de la Sem. Quant aux collectivités désireuses de s’associer à des opérateurs privés sur le plan de l’expertise ou au niveau financier tout en préservant la maîtrise publique, le récent statut SemOp (à lier avec les SemOp tourisme) leur ouvre de nouvelles possibilités.
Pour aller plus loin
Lire cet article sur le site de la FedEpl, consacré à la table ronde organisée à l’occasion du dernier congrès de la Fédération des élus des Entreprises publiques locales (12-14 octobre) : Touchées mais pas coulées, les Epl du tourisme, de la culture et de l’événementiel repartent de l’avant.