Définition : Qu’est-ce que l’urbanisation ?
Définition du Larousse :
Le développement urbain est le phénomène démographique se traduisant par une tendance à la concentration de la population dans les villes.
55 % de la population mondiale, soit 4,2 milliards d’habitants, vivent en ville, selon les données de la Banque Mondiale. Une tendance qui devrait se renforcer à long terme : d’ici 2050, le nombre actuel de citadins devrait doubler : 7 personnes sur 10 dans le monde seront des urbains, même si la crise sanitaire liée à l’émergence du Covid-19 a enclenché un phénomène de « démétropolisation » dont les effets ne sont pas encore évalués. « Les villes générant plus de 80 % du PIB mondial, l’urbanisation peut, si elle est maîtrisée, favoriser une croissance durable en renforçant la productivité, en catalysant l’innovation et en faisant émerger de nouvelles idées », poursuit la Banque Mondiale.
En matière de logement, la Fédération des élus des Entreprises publiques locales a interpelé la Ministre du logement, Emmanuelle Wargon à l’automne 2021 afin de la sensibiliser sur les nouveaux enjeux et attentes en termes de logement. Ainsi le monde de l’économie mixte porte les valeurs d’une urbanisation cohérente avec les contraintes et exigences actuelles (découvrir ce qu’est une Spla).
Qu’est-ce que le développement urbain durable ?
Aujourd’hui, environ 90 % de l’expansion urbaine dans les pays en développement se fait à proximité de zones exposées à des risques naturels, sous la forme d’établissements informels et non planifiés ». La prise en compte des enjeux climatiques et environnementaux est au coeur des politiques de développement urbain de nos territoires.
La ville vulnérable au réchauffement climatique
Ce processus d’urbanisation galopante impose clairement des contre-feux. Il faut multiplier les logements aux prix abordables pour éviter que les ménages les plus modestes ne quittent les centres-villes. Les réseaux de transports en commun, les équipements publics, etc., doivent être à hauteur du défi d’une ville qui fonctionne et qui prennent en compte une réelle efficacité énergétique. De plus, les changements climatiques imposent de repenser la ville dans une perspective de plus grande sobriété. Les effets de ces changements se font d’ores et déjà ressentir dans certains conflits inextricablement liés à une problématique environnementale : 60 % des personnes obligées de se déplacer trouvent refuge dans les espaces urbains. D’ailleurs, la Banque Mondiale le rappelle : « Près de 500 millions de citadins vivent dans des zones côtières, ce qui les rend plus vulnérables aux ondes de tempête et à l’élévation du niveau de la mer. Dans les 136 plus grandes villes côtières du monde, 100 millions de personnes (soit un cinquième de leur population) et l’équivalent de 4 700 milliards d’actifs sont exposés à des risques d’inondation.
Lutter contre l’expansion urbaine en France ou comment gérer la croissance des villes
Depuis le début des années 2000, la France connaît un boom démographique mais aussi politique et économique. Les zones urbaines, qui représentent aujourd’hui plus de la moitié de la population française, ont connu une forte croissance au cours des dernières années. Les politiques d’urbanisme et de développement urbain sont pensées en France par les élus notamment pour gérer au mieux et conjuguer besoins de logement et d’activité, envies d’espace et contraintes environnementales. Les éco-quartiers sont des concepts qui repensent la ville, l’urbanisation et l’activité économique. En 2018, nous avions consacré un zoom sur les Epl qui œuvraient pour la construction des éco-quartiers.
Le développement urbain traverse donc une période où il doit repenser son modèle. On parle ainsi de plus en plus de refaire la ville sur la ville à l’aide de projets urbains pour éviter les effets délétères de l’étalement urbain. « Le processus d’urbanisation effréné que connaît la France a de nombreux effets. Sur les centres-villes, mais aussi sur l’efficacité des déplacements de personnes et la livraison des marchandises », écrit Jérôme Libeskind, expert en logistique urbaine, dans une tribune publiée par les Echos . Il rappelle ainsi que, « tous les 10 ans, nous consommons en urbanisation l’équivalent d’un département français. Les terrains rendus artificiels (routes, urbanisation, équipements) représentent près de 10 % de la superficie de la France et s’étendent régulièrement au-delà des centres-villes. Ce phénomène n’est pas nouveau ni spécifique à la France. Il atteint toutefois une progression inquiétante, dont nous mesurons mal les effets ».
La sobriété foncière est donc un vrai enjeu pour l’urbanisme d’aujourd’hui et de demain. Les politiques urbaines doivent intégrer la transition écologique, les logiques de cohésion et d’équité territoriales et aussi de l’égalité sociale. Jean-Philippe Strebler, maitre de conférence à l’Université de Strasbourg, nous confiait son analyse en septembre 2021.
L’efficacité du recyclage des friches : un développement urbain intelligent
A l’heure de la sobriété foncière, le recyclage des friches industrielles, urbaines et commerciales forme un horizon concret pour assurer la continuité de la dynamique de la construction tout en restant dans les clous du Zéro artificialisation nette. Le succès du fonds friche l’atteste. A la demande des collectivités, les Epl s’y engagent résolument. Tour d’horizon. Jean Castex, le Premier ministre, l’a rappelé le 17 mai 2021. « Devant l’importance du besoin de se loger, nous mobilisons une enveloppe complémentaire de 350 M€ pour la reconversion des friches. L’enveloppe initiale est plus que doublée. Compte-tenu des besoins remontés par les appels à projets urbains, ces crédits supplémentaires du plan de relance auront pour but de financer davantage de projets, parmi ceux déjà identifiés, et d’initier de nouveaux appels à candidatures ». Et d’ajouter : « Ce fonds bénéficie aux collectivités territoriales, aux établissements publics d’aménagement, entreprises publiques locales (Sem et Spl), bailleurs sociaux et opérateurs privés », précise l’entourage du Premier ministre. En janvier 2021, nous avons aussi proposé un écho sur la rallonge des 100M€ pour le Fonds Friche.
La Spl Ciotat Shipyards mène un chantier à grande échelle pour la réhabilitation des chantiers navals de la Ciotat. « C’est une recyclage à grande échelle » nous confiait Céline Guigou, chef de projet « batiments » de la Spl. Nous lui avons consacré un article.
441 projets lauréats sur les territoires pour repenser les politiques urbaines
Les chiffres mettent en relief l’implication des élus : 441 projets lauréats des appels à projets régionaux « Recyclage foncier » dotés de 259 M€, pilotés par les préfets de Région, avec au moins un dossier par département en métropole et en Outre-mer, représentant 1 200 hectares de friches ; 111 projets lauréats de l’appel à projets national de l’Ademe doté de 30 M€ (dont 8 en commun avec les appels à projets régionaux) : 36 projets sur le compartiment « travaux » pour des projets de dépollution lourde et de reconversion d’anciennes friches industrielles ou minières de type ICPE (165 ha de friches traitée, visant 300 000 m² de logements et 400 000 m² de surfaces économiques) et 75 projets sur le compartiment « études ».
Les Epl en première ligne pour un développement urbain intégré
Dans un tel contexte, les Entreprises publiques locales sont mobilisées pour répondre aux enjeux des villes et de leurs politiques urbaines. Plusieurs articles traitent du sujet.
Dans le Grand Est, deux concessions d’aménagement bénéficiaires du Fonds friches
L’adaptation des contraintes environnementales dans les Outre-mer pour les politiques d’aménagement
Retrouvez toutes les agences d’aménagement urbain qui sont des Epl dans notre annuaire en ligne