Dumbéa sur mer
Objectif
En Nouvelle-Calédonie, les 2/3 de la population sont concentrés sur Nouméa et ses alentours. Pour désengorger la ville, la province crée Dumbéa sur mer, un vaste quartier au sein d’une commune limitrophe. Par bien des aspects – taille, équipements, durée –, l’opération est hors norme : c’est la plus grande ZAC de France.
Et la mission est de taille : rendre attractif ce territoire totalement vierge il y a 7 ans, peuplé de 10 000 habitants aujourd’hui et qui doit en compter 22 000 dans 13 ans…
Description
L’opération de Dumbéa sur mer est partie d’un constat : Nouméa concentre à elle seule une majorité des activités de l’île. Les populations y affluent donc et tentent de s’y installer, souvent contraintes d’habiter en périphérie. Se posent alors des problèmes de transport et d’accès aux équipements publics.
Pour résoudre ces difficultés, la province Sud, en concertation avec la ville de Dumbéa, a permis à la commune la plus proche de Nouméa d’offrir à la population l’opportunité de s’installer dans un environnement à même de répondre à l’ensemble de ses besoins : avoir du travail, bénéficier de loisirs, avoir accès à l’éducation et à de multiples services.
Le défi n’est pas simple. Dumbéa sur mer n’est à l’origine – en 2010 – que 900 Ha d’anciens pâturages, dont l’aménagement, sur 20 ans, doit accueillir au final 22 000 habitants et 400 entreprises dans des conditions de vie et d’emploi optimales.
Pour ce faire, ce nouveau territoire se doit d’être attractif. Aussi, l’accent a été mis sur la création in situ d’un ambitieux programme d’équipements publics unique en son genre, à caractère social, de santé, associatif et éducatif, tout en créant en parallèle et de toute pièce la seconde zone d’activités de Nouvelle-Calédonie.
La réussite de l’opération passe indéniablement par le respect des équilibres humains, économiques et environnementaux, et aussi par l’intégration harmonieuse des nouveaux habitants et des nouvelles activités au tissu existant.
Effets
En 2016, 9 ans après la signature du contrat de concession, la population de Dumbéa sur mer a dépassé les 10 000 habitants. L’opération accueille déjà une population diversifiée puisque sur 3 700 logements livrés, 50 % seront à caractère social fin 2017.
Le programme d’équipements publics est aussi largement réalisé : 4 groupes scolaires et 1 collège ont été construits, de même que les 3 échangeurs d’accès et la station d’épuration. La maison de quartier de Dumbéa-sur-Mer est la plus fréquentée de la ville et participe à la richesse de la vie associative.
Plus d’une centaine d’entreprises sont déjà installées dans le parc d’activités Panda, offrant plus d’un millier d’emplois.
Le complexe hospitalier régional et les infrastructures associées sont aujourd’hui implantés sur la zone.
L’impact sur le secteur local du bâtiment est considérable : on peut estimer que les constructions déjà édifiées sur les terrains aménagés ont généré un chiffre d’affaires de l’ordre de 2 milliards d’euros
Financement
Sur un bilan de 532 M€, les dépenses réalisées s’élèvent à 334 M€ et les recettes à 205 M€. Le solde est financé pour 71 M€ par la Caisse des Dépôts et 56 M€ par l’Agence Française de Développement. Des autorisations de découverts sont apportées par des banques locales (groupe BPCE, BNP et Société Générale) pour un total de 17 M€. Elles financent aussi la construction des groupes scolaires. Enfin, une participation de 34 M€ au programme d’équipements est versée par la province Sud, concédante.
Valeur ajoutée de l'Epl
L’implication de la Secal se justifie par la complexité de l’opération qui réside dans sa taille, sa durée et les moyens à mettre en œuvre ainsi que par le fait que les fonctions publiques et privées sont étroitement imbriquées.
La gouvernance de cet aménagement qui lie la province Sud, concédant, et la Ville de Dumbéa, bénéficiaire des équipements, associée à une volonté d’y impliquer les instances coutumières locales, font en effet de la Secal un pivot à la croisée des intérêts de chacun.
Soucieuse de l’intérêt de la chose publique, la Secal fait aussi preuve de dynamisme, capable de proposer une diversité de produits, adaptés à un marché local aux attentes variées, et de les vendre à un rythme soutenu (100 lots et 16 M€ d’encaissements annuels).
L’opération ne peut donc être réalisée que par une EPL, acteur structuré, aux compétences plurielles et aux sensibilités publiques et privées.
Point de vue de l'élu
Dumbéa sur mer répond à un enjeu crucial : celui d’offrir de nouvelles opportunités résidentielles et des équipements adaptés, tout en encourageant l’initiative privée, indispensables à un tissu économique sain et dynamique.
L’implantation des entreprises sur le site et la mise en service d’un TCSP jusqu’au cœur de Nouméa contribuent aussi à résoudre les difficultés de circulation qui engorgent l’agglomération. Elles n’en rendent que plus attractif ce nouvel aménagement.
Déjà, sur un même territoire, on accueille toutes les communautés de l’île, préfigurant ainsi notre vision du destin commun qui caractérise l’avenir, le temps de l’identité calédonienne.
La Secal, sous l’égide de la province Sud et en association avec la commune et les autorités coutumières, met en œuvre ce projet ambitieux, avec l’objectif d’une gouvernance équilibrée et soucieuse de préserver les ressources des collectivités.
Yoann Lecourieux
Président de la Secal
Vice-Président du Congrès de la Nouvelle-Calédonie
Quelques chiffres
900 hectares aménagés
6500 logements neufs
2000 lots d’habitation, 400 terrains d’activités
Un hôpital de 650 lits
70 classes ouvertes dans le primaire
4 groupes scolaires, 3 échangeurs, 1 station d’épuration 72000 équivalent habitants, 2 maisons de quartiers,
42 km de voies créées
Bilan d’aménagement : 532 M€ (354 M€ pour Dumbéa sur mer, 178 M€ pour Panda)
98 M€ d’équipements financés par l’aménageur
100 lots vendus chaque année
Durée : 24 années
Equipe projet Secal : 15 personnes
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