Extension du pôle de transformation alimentaire du MIN de Montpellier

Objectif

Faciliter l’implantation sur le territoire des entreprises de transformations alimentaires participant à la souveraineté alimentaire et agricole du territoire, à la création et au maintien d’emplois sur les secteurs :

– primaire : les producteurs locaux contractualisent avec les transformateurs et optimisent temps, carburant,

– secondaire : les entreprises de transformation accueillies servent la restauration collective comme les secteurs privés,

– tertiaire : les besoins en sous-traitance locale sont logistiques, maintenance industrielle,…

Description

L’extension du pôle de transformation du MIN de Montpellier sera inaugurée en juin 2024.

Le projet total porte sur 4 000 m² et permettra d’accueillir une trentaine d’entreprises qui bénéficieront d’ateliers de transformation alimentaires privatifs (10) ou partagés (2) ainsi qu’aux services mutualisés associés.

Ce modèle répond à la feuille de route fixée au MIN par la collectivité et croise plusieurs enjeux de durabilité.

1. la mutualisation d’espace et de moyens réduisent concomitamment empreinte carbone et coût de fonctionnement,

2. les entreprises externalisent au MIN leurs risques et besoins fonciers (des tests aux process semi-industriels), se concentrant sur leurs cœurs de métier (richesses humaines, process, commercialisation…).

Les ateliers partagés pré-équipés (mis à disposition à la journée) permettent aux entreprises d’accéder (à moindre coût) à des conditions adaptées, agréés par les services de l’état ainsi qu’aux espaces et services mutualisés : production de froid, surgélation, vestiaires, logistiques, bureaux, salle de restauration, salle de réunion.

Pour favoriser une émulation sur l’ensemble du territoire, des animations sont organisées auxquelles sont associées les entreprises de transformation extérieures au MIN.

Un jury sélectionne les entreprises accueillies sur leur engagement à respecter la feuille de route du MIN fixée par la collectivité (agroécologie, économie du partage…).

Effets

À l’échelle du territoire : les effets d’un Pôle de transformation alimentaire s’évaluent sur la durabilité des filières alimentaires du territoire et le renforcement local de la valeur ajoutée,

– émulation des entreprises qui constituent l’éco-système alimentaire du territoire (lien entre dirigeants, évolution du personnel, sous-traitance croisés…),

– maintien et développement d’emplois directs (*) et indirects (production et sous-traitance) mieux formés,

(*) : 100 emplois directs créés sur l’ensemble du Pôle de transformation (50 endogènes et 50 hexogènes)

– création d’une fiscalité propre pour les collectivités comme pour le MIN (redevance et services).

À l’échelle du quartier : la centrale froid alimentera à terme la boucle de chaleur du futur quartier d’habitation (ZAC de la Restanque).

À l’échelle nationale et internationale : ce projet est observé par plusieurs territoires et inspire d’autres MIN.

Financement

Portage de l’investissement (3.700 K€) : la SEM par emprunt auprès du Crédit Agricole garanti par la Métropole.

Aide publique acquise : FNADT (23% du projet).

Autres aides publiques : Région (80 K€)

Aides publiques indirectes : les restaurations collectives publiques connaissent parfaitement l’offre du Pôle de transformation favorisant l’acte d’achat. La collectivité promeut cette offre auprès de la restauration collective privée lors de réunions de « structuration de filière locale ».

Valeur ajoutée de l'Epl

La SEM porte le risque foncier à la place des transformateurs agro-alimentaires (production de froid, isolation, ventilation hygiénique, atelier partagés équipés, foncier productif et logistique évolutifs, vestiaires, bureaux, salle de restauration).

La SEM gère un stock d’entrepôt (surface d’atelier et volume de stockage) pour accompagner les entreprises dans leur développement.

La SEM propose des services mutualisés (animation, marchés, astreintes de froid, logistique, entretien des zones communes).

La SEM s’inscrit dans une filière de compétences locale structurée (Agropolis, politique agroécologique de la collectivité, nombreuses filières de production locales …).

L’ « équipe projet » de la SEM apporte une expertise logistique et foncière et anime un secteur agro-alimentaire régionalement très atomisé (chef de projet transformation agro-alimentaire – responsables structuration de l’offre alimentaire et logistique – juriste – ingénierie financière…) qui rassure financeurs et banques.

La SEM apporte une visibilité aux entreprises du MIN qui favorise leur activité.

Quelques chiffres

Sur 2 000 m², création de huit ateliers supplémentaires (dont 1 partagé) + une plate-forme logistique (investissement total : 3.700 K€ porté par la SEM).

Portant à 4 000 m² le Pôle de transformation pour un total de 15 ateliers privatifs (dont 2 partagés), 100 emplois directs (+ les emplois indirects des secteurs primaires et tertiaires).

7 ans d’expérience dans la gestion d’un Pôle de transformation qui a compté jusqu’à 50 prospects.